Pseudo/prénom : Mae.
Avatar : Rihanna.
Âge : Vingt cinq  .
Présence : 5j/7 rarement présente le weekend.
Comment trouves-tu le forum ? j'adore, j'adhère  .
Où l’as-tu connu ? Grâce à Lucie  .
Le mot de la fin : Fin x).

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[b]RIHANNA[/b] [color=#cc3333]Ҩ[/color] [i]eden v. hepburn[/i]

Abandonnée alors qu’elle n’avait  que quelques jours, on ne connaît pas la date exacte de sa naissance – A été déposé devant une église de Port Laoise – Jusqu’à l’âge de dix-huit ans Eden a été placée dans trente-sept familles d’accueils différentes, elle a n’a eu de ce fait aucun repère aucun point d’accroche – A été adoptée jusqu’à ces deux ans par un jeune couple, la femme est décédée et son mari devenu fou par le chagrin n’a pu s’occuper de la petite fille – Joue du violon depuis l’âge de six ans, danse depuis l’âge de huit ans – Est restée en contact avec les sœurs du couvant qui l’ont recueillis – Il lui est arrivé de dormir dans la rue et n’en a aucune honte – Ne compte que sur elle et personne d’autre – A un casier judiciaire, à cause de vols réalisés pendant son adolescence. N’a cependant plus commis aucun crime depuis sa majorité – Prend énormément soin d’elle, et de son look un peu grunge – Loupe parfois des repas, faute d’argent – Se méfie des autres – Déborde d’énergie et de joie de vivre mais cache au fond d’elle un mal être profond – A du mal à supporter l’autorité et agit comme bon lui semble – Est bien souvent insolente dans sa façon d’agir et de défier les autres – A parcourut l’Irlande dans son ensemble – Ne supporte pas la routine – Aime le plaisir charnel avec un homme ou une femme, avec un goût plus prononcé pour la gente masculine – N’a jamais donné une seule chance à un homme d’atteindre son cœur, ayant une peur terrible de l’abandon qu’elle a déjà trop souvent subit – Envie tous ceux qui ont la chance de partager des moments en famille – Compose ses propres musiques en jouant du violon sur un fond d’électro – Est une rare artiste à danser tout en jouant du violon, ce qui la rend originale – N’a pas pu faire de grandes études, à cause d’une vie trop instable et un manque d’argent – A eu le chance de gagner un stage de six mois au conservatoire de Paris – Vingt tatouages ornent son corps – Change régulièrement de coupe et de couleur de cheveux – Très sociable, Eden adore faire de nouvelle rencontre – Quand les journées sont fructueuses elle dort dans des hôtels, mais bien souvent elle squatte chez des amis – Joue dans la rue, a d'ailleurs un certain succès et il lui arrive parfois de jouer dans des bars ou festivals – Elle ne parle jamais ou que très rarement de son enfance

Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige,
Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir!
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir;
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.

CHAPITRE I

La nuit est tombée sur Portlaoise, et comme à son habitude le silence règne sur le couvent Sainte Catherine. Une bourgade tranquille où rien ne se produit, en tout cas rien de transcendant et encore moins près de l’église toujours respectée avec soins par ses habitants.  Alors ce soir-là, sœur Marie Clarence ne s’est pas attendue une seule seconde à ce qu’un tel évènement vienne perturber le repos de ses congénères.
Les cris d’un bébé vinrent perturber les prières de la mère supérieure, Sœur Marie-Clarence. A ces pleurs on peut comprendre rapidement que quelque chose d’anormal se passe. Des hurlements de désespoirs, de tristesses et rien ne semble mettre fin à ce vacarme incessant. Connue pour sa sévérité et son manque de souplesse quant au règlement à observer dans un couvent, il est certain que le parent va en prendre pour son grade de troubler la sérénité du monastère. D’un pas lourd, le regard sévère la sœur s’approche à grandes enjambés de l’endroit et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle se rend compte que les pleurs proviennent de derrière la grand porte. Soudain un peu anxieuse, la sœur ouvre les grands battants lentement en observant d’un œil avisé la pénombre. Rien, à la hauteur de ses yeux en tout cas. Mais quand ceux si s’abaissent vers le sol, un choc profond envahi la religieuse. Dans un couffin, un bébé enroulé dans des couvertures roses et d’après sa corpulence il ne peut avoir plus d’une semaine. Une lettre repose à ses pieds mais sans même l’ouvrir pour en connaître le contenu, la sœur a déjà conscience de la situation. Un abandon. Et à en croire les cris de larmes du nouveau-né, il semble lui aussi s’apercevoir du renoncement de ses parents. « Jésus, Marie, Joseph ! Mon pauvre petit » Sœur Marie-Clarence d’ordinaire peu encline à montrer ses sentiments n’arrive cependant pas à dissimuler la tristesse qui l’envahie. Avec précaution elle enveloppe le bébé de ses bras en le berçant tendrement. « Chut, chut. On va prendre soin de toi, ne pleure plus mon petit. Tout ira bien » Refermant doucement la porte, la religieuse s’en retourne à son bureau où toutes les sœurs du couvent semblent s’être réunies. Et sans même avoir le temps de déferler sur leur supérieur, elles perdent rapidement leurs mots en voyant le poupon. « Sœur Marie-Thérèse, voulez-vous bien appeler le docteur s’il vous plait. Sœur Marie-Josèphe pouvez-vous vous rendre cuisine et préparer un biberon, il doit y avoir ce qu’il faut dans le couffin » Elle donne ses ordres calmement alors qu’au fond la panique est à deux doigts d’exploser.
Le silence règne à nouveau dans le monastère, pas une religieuse n’ose ouvrir la bouche admirant ce petit bébé à la peau mate. Emmitouflé dans des couvertures roses, on peut y lire deux prénoms brodés. Eden, Virginia. Une demi-heure s’est écoulée, les pleurs ont cessés pour laisser place à de très léger ronflement. Le bébé s’est endormi, et le médecin arrive enfin. « Bonsoir mes Sœurs, on m’a dit que c’était urgent… » Il peut alors observer la scène et semble un instant troublé. Jamais dans cette ville une chose pareille ne s’est produite, aucun enfant n’avait été abandonné jusqu’ici. S’agit-il de fidèles ou d’habitants de Porlaoise ? Personne ne le saura. Les religieuses se retirent en silence, laissant la mère supérieure avec le médecin. « Merci d’être venu aussi tard Docteur mais je ne savais pas quoi faire d’autre. J’ai trouvé ce petit bambin devant les portes de notre église et… » La panique se fait ressentir dans sa voix par des tremblements. « Vous avez bien fait ma Mère, tout d’abord je vais l’ausculter et vérifier que tout va bien » La religieuse observe le médecin s’occuper du bébé en silence, faisant les cents pas et ne pouvant cacher la détresse qui l’envahie. Jamais une chose pareille ne s’est produite, et un couvent n’est pas un orphelinat. Les sœurs et elle-même ne peuvent s’occuper d’un bébé, elles n’ont pas les ressources pour cela. Le temps semble s’être arrêté, et sœur Marie-Clarence commence à perdre patience. « Comment peut-on abandonner son propre enfant, je… je ne comprends pas. Et ici en plus ! Je ne peux pas subvenir à ses besoins, nous ne possédons rien qui peut convenir à un bébé. Seigneur, qu’allons-nous faire Docteur ? Qu’allons-nous faire ?! » L’hystérie l’a envahi, et le docteur s’empresse de la prendre par les épaules en la stoppant net « Ne vous inquiétez pas ma Mère, calmez-vous. Nous allons trouver une solution. Tout d’abord on va la conduire à l’hôpital pour des examens plus poussés pour être sûr que tout va bien. D’après ce que je peux voir, elle semble en bonne santé. Ensuite nous allons signaler à la police l’abandon et ils se chargeront de tout, d’accord ? Gardez votre calme, vous avez fait tout ce qu’il fallait. » Sœur Marie-Clarence hoche la tête en lâchant un soupire presque de soulagement. Ensemble ils installent confortablement la petite fille dans le couffin pour que le médecin puisse la conduire à l’hôpital. En raccompagnant celui-ci jusqu’à la sortie du couvent, elle sent la culpabilité l’envahir et en silence elle marmonne une prière. Et elle ne cessera jamais de prier pour cet enfant.

CHAPITRE II

« Jack ? Est-ce qu’on peut acheter une nouvelle corde pour mon violon ? Siobhan l’a cassé en voulant jouer avec, je lui avais dit non mais elle a refusé de m’écouter cette peste ! » Je suis furieuse, tout le monde sait que je tiens à mon instrument plus que n’importe quoi mais comme toujours depuis des années tout le monde s’en contre fiche. Je déteste toutes ses familles. J’ai quinze ans et j’en suis rendu à ma vingt-huitième famille d’accueil. On ne me garde jamais plus de cinq mois, parce que je suis trop vieille, parce qu’on ne supporte pas ma musique, parce que je suis une délinquante, parce que je suis insolente, et parce que personne ne m’aime pour ce que je suis. Les bras croisés j’observe l’homme de la maison, un gros sac pantouflard en train de siroter une bière devant un match de football. Et sans même me regarder il me fait un signe de la main pour me faire comprendre de le laisser tranquille  « Rien à foutre de ton violon, dégage de là vite fait et fais pas chier ! » Je fronce les sourcils, et après un long soupir je tourne les talons vers la porte d’entrée, que je fais claquer en sortant de la maison, preuve de mon mécontentement. Encore et toujours le même refrain, une énième famille qui n’ont aucun intérêt envers moi, si ce n’est l’argent qu’ils encaissent grâce à leur statut de famille d’accueil. En m’asseyant sur les marches en ramenant mes genoux contre ma poitrine et les entourant de mes bras, je repense aux seuls souvenirs heureux qu’il  me reste, qui sont également des souvenirs douloureux. Ma première famille d’accueil, ils m’ont même adopté et c’est de ce jeune couple que j’ai hérité de mon nom de famille. Hepburn. J’étais très jeune, mais pourtant j’en garde quelques brides. Des images, parfois un peu floues. Des rires. Des odeurs. Et surtout, le son de la musique, provenant d’un violon. Ma mère adoptive était professeur de musique, j’adorais la regarder, l’écouter. Je l’aimais tellement et elle me le rendait si bien. Mais on me l’a retiré comme si je n’avais pas le droit au bonheur, à avoir une véritable famille. J’avais deux ans et demi quand elle a succombé à un accident de voiture, mon père était si malheureux qu’il n’arrivait même plus à s’occuper de moi. J’ignore ce qu’il est devenu et je ne veux certainement pas le savoir. Il m’a abandonné lui aussi, il ne m’aimait pas finalement. Je ne peux compter que sur moi, la vie est une belle merde. Pour ce qui me concerne, et vu comment elle a commencé je peux être sûr que le calvaire n’est pas prêt de s’arrêter. Sœur Marie-Clarence me dit toujours que la roue tourne, qu’il ne faut pas perdre espoir et que le bon Dieu est toujours bon et généreux envers ses fidèles. « Va te faire foutre Seigneur ! » Je n’ai pas réussi à m’empêcher de cracher ses paroles, et il est certain que si la Mère supérieure m’entendait, elle me réprimanderait illico presto et me ferait regretter mes paroles. Un instant, je sens la culpabilité m’envahir. Les Sœurs du Monastère ont toujours été présente pour moi, pries tous les soirs en ma faveur alors peut-être que je peux compter sur quelqu’un finalement. Mais, si elles apprenaient mes fautes, me pardonneraient-elles ?
Je me prends la tête entre les mains en laissant échapper un grognement. J’ai besoins de musique, j’ai besoins de mon violon. C’est la seule chose qui me calme, qui me rend tellement heureuse. Mais il est cassé. Je n’ai pas le choix, je vais devoir me procurer une corde par mes propres moyens, en volant. Encore

CHAPITRE III

Le violon calé entre l’épaule et le cou, j’opère ma magie ma musique. Sur un fond d’électro que j’ai composé moi-même, je fais glisser l’archet sur les cordes de ma main droite tout en laissant les doigts de ma main gauche pincer les cordes pour en sortir les notes. Un son mélodieux qui me remplit de bonheur. La musique, le violon voilà tout ce qu’il me faut pour suffire à ma joie de vivre. Et il n’y a jamais de musique sans danse. Et c’est sur ces quelques notes aiguës, graves enchaînées à la perfection que je laisse mon corps prendre le dessus, parcourant les pavés avec des pas de danse classique étudiés et réalisés  avec excellence.
Voilà de quoi se compose en grande partie ma vie. La rue, la musique et la danse. Evidemment mon ambition ne s’arrête pas là, et je rêve de pouvoir produire mon propre son dans une maison de disque, sur des scènes dans le monde entier. Un rêve encore lointain auquel je m’accroche mais la réalité est là, et devenir musicienne professionnelle n’est pas chose aisée, surtout quand on n’a pas pu faire des études adéquates fautes d’argent et de stabilité. Je fais avec les moyens du bord, en postulant dans des concours mais ma musique est semble-t-il trop alternative. Je sais que j’y arriverais, et que j’imposerais au reste du monde mon identité, ça prendra le temps qu’il faudra.
La journée se termine, et une fois de plus les passants ne sont pas restés indifférents devant mon art dans lequel j’excelle. Voilà près de trois ans que j’ai posé mes valises à Wexford, une ville qui me plait, qui bouge sans cesse et où apparemment les habitants m’ont accepté. Ma sociabilité m’a beaucoup aidé à me créer des liens, des amitiés fortes ou de simples connaissances. Sans parler de mes nombreuses conquêtes, hommes ou femmes. On me reproche souvent d’avoir le cœur froid, de ne jamais laissé une seule chance de me prouver leur sincérité et leur sentiment. Mais cachant à bon nombre de personne mon enfance instable, ils ne peuvent comprendre ma crainte de l’abandon que j’ai subi bien trop souvent. Mon cœur ne peut en supporter plus, alors je le protège du mieux que je peux même si pour cela je m’interdis d’aimer et d’être aimé.
Tout en rangeant mes affaires, j’échange quelques mots avec des passants mais mon regard ne peut s’empêcher de se diriger vers le bar d’en face. Un homme installé sur la terrasse depuis le début de l’après-midi qui n’a cessé de m’observer sans jamais s’approcher, à aucun moment. Il est resté à sa table pendant des heures, passant des coups de fils de temps à autres, mais sans jamais détourner son regard de moi. Étrangement, il m’intimide. Ce qui m’intrigue puisque jusque-là  jamais personne ne m’a fait ressentir cet étrange sentiment. En hasardent quelques regards dans sa direction j’ai pu observer son élégance, sa beauté qui ne me laisse pas indifférente. Un côté mystérieux et mauvais garçon qui m’attire irrésistiblement. Et alors que je range mon violon de son étui je prends mon courage à deux mains et décide d’aller à sa rencontre. Mon comportement m’énerve quelque peu, jamais je me ne suis sentie gênée d’aller aborder des hommes au contraire mais là c’est différent. Et je veux savoir pourquoi il a ce pouvoir sur moi. Alors que je me dirige d’un pas nonchalant et sur de moi dans sa direction, je suis interpellée par un groupe d’amis. Poliment je leur fais comprendre que je n’ai pas le temps, et le peu de seconde où j’ai quitté des yeux ce bel Apollon, il a disparu. Sa chaise est vide, et dans un froncement de sourcil j’observe alentour dans l’espoir de le trouver mais rien. Il s’est volatilisé. Je ne compte pas en rester là, nos chemins vont se croiser à nouveau j’en suis certaine.