Pseudo/prénom : lux
Avatar : holland flawless roden
Âge : vieille
Présence : continue.
Comment trouves-tu le forum ? BG.
Où l’as-tu connu ? j'ai fait une inception dans la tête de Maxxie.
Le mot de la fin : WINTER IS COMING  

Malheureusement, je ne peux pas commencer mon histoire sans vous parler de ma mère. A vrai dire, chaque partie de mon histoire est en quelque sorte la sienne...comme si jamais vous ne pourriez me dissocier d'elle. Parce que tout ce qu'elle a fait, en bien et surtout en mal se répercute sur moi, sur mon caractère, mon vécu...ce qui fait de moi ce que je suis maintenant.

Vous me trouverez sans doute trop dure dans mes propos, mais vous n'avez assurément pas vécu ce que j'ai vécu. Vous n'avez sûrement pas vécu toute votre enfance en étant plus la mère de votre mère que la véritable enfant. J'ai grandi trop vite...et à à peine vingt ans, je me sens déjà lasse. Comme si, j'avais tout connu. Comme si, après tout, j'étais convaincue que la vie m'avait offert le pire et que je ne connaîtrais que ça. Adieu les anciennes idées de barrière blanche, de labrador et d'une marmaille d'enfants. Ouais, ça, ça n'existait que dans les comédies romantiques hollywoodienne. Ici, on est dans la vraie vie ; et elle est pas cool.

Ma mère, dites Sansa Thorne a toujours été un peu spéciale. Toujours délurée, accro au bédot depuis son adolescence, elle est tombée enceinte à seulement seize ans. De moi, évidemment. Les Thorne, famille sans problème de Wexford essuyait leur premier scandale. Et puis, juste après m'avoir donné naissance, elle a décidé de les quitter bien qu'ils aient toujours été là pour elle, et de tout recommencer ailleurs.

Seulement, elle a mal recommencé. A mon avis, elle n'aurait jamais du les quitter, puisque sa vie a été de mal en pis, et la mienne aussi. Sansa a collectionné les séjours en prison, de court à moyen terme, et, presque à chaque fois, ma famille irlandaise m'accueillait. Jamais les agissements de ma mère n'ont été su à Wexford, et, j'espère que ça continuera ainsi.Seule ma famille (à l'époque Rosalie, Alexander et mes grands parents) était au courant, ainsi que mon ami de plus longue date, Nolan.

Ma mère n'a pas cessé de me répéter que j'étais la fille cachée d'un prince ou d'un duc de la famille royale...(oui parce que j'ai oublié de vous préciser qu'elle est carrément obsédée par cette famille...d'où son déménagement de Wexford à Londres.) Le pire dans tout ça, c'est que je l'ai cru pendant toute mon enfance, me faisant gracieusement moquée par mes petits camarades qui voyaient l'idiotie de cette réponse. Lors de mes sept ans, j'ai passé un week end dans une famille d'accueil, suite à l'emprisonnement de ma mère. Pourquoi ? Parce qu'elle n'a pas réussi à garder son travail...Elle avait été choisie comme femme de ménage à Buckingham Palace. J'avais cru naïvement que ce job l'aiderait à calmer son obsession...Au contraire ! La voila qui essayait de parler à la reine. Résultat, elle a passé quarante huit heures au trou, virée à vie de Buckingham et devant se tenir à vie à plus de deux cent mètres de la famille royale.

Après ça, elle a complètement déprimé. Plus les années passaient, moins ça allait...Elle fumait pas mal, buvait beaucoup, et ramenait de plus en plus de garçons chaque nuit pour faire la bringue. Le matin, quand je me levais pour l'école, je l'aidais à se coucher, je partageais mes céréales avec ses amants, et je rangeais tout le bordel qu'elle avait pu faire. Parfois seulement, je me fâchais, comme si finalement je ne revenais qu'à la réalité quelques fois avant de me morfondre dans une bulle parallèle. Alors je vidais toutes ces bouteilles, balançant ses clopes par la fenêtre, claquant les portes pour la réveiller. Je n'espérais plus rien d'elle.

Et puis par l'opération du saint esprit sûrement, elle m'avait appris qu'elle avait retrouvé un boulot. Elle semblait aller mieux, et moi avec. Pour une fois, je vivais une enfance normal. J'avais douze ans, et elle était enfin devenue une vraie mère pour moi. Toujours accro à la cigarette, elle m'aidait pourtant pour mes devoirs, me faisait à manger...en fait, elle s'occupait vraiment de moi. Les choses avaient tournées dans le bon sens ; je n'étais plus la mère qui gardait le bébé, mais bien l'inverse. Les années sont passées, toujours aussi paisiblement. Quelques disputes parfois, mais je semblais être comme toutes les adolescentes de mon âge. Je vivais à pleins poumons. Je crois que c'était l'un des plus beaux moments de ma vie. J'avais repris confiance en moi, en elle, en la vie tout simplement et tout ce qu'elle pouvait m'offrir. Et puis elle a dérapé encore. Et m'a fait chuter avec elle.

Vous savez, j'avais de nouveau confiance, comme une fille en sa mère. Une vraie crac de l'informatique, je passais mes journées et nuits sur l'ordinateur, testant mes connaissances et les faisant évoluer. Par moment, je frôlais l'illégalité, mais je m'arrêtais bien vite, décidée à ne pas renouer avec les démons du passé. Une fois, d'une manière isolée, elle me demanda si j'étais capable d'entrer dans n'importe quel serveur. Arrogante, je lui avais dit que oui. Quelques jours passèrent, et je n'y pensais même plus, certaine que cette question avait un rapport avec une certaine curiosité maternelle. Et puis, il a fallu qu'une nuit, elle me réveille et me demande d'entrer dans le serveur des flics. Vous croyez sûrement que je lui ai résisté, que j'ai saisi cette occasion pour lui faire une belle leçon de morale, celle dont on est fier des années et des années après. Et bien non. J'ai juste obéi. Stupidement même. Moins de vingt quatre heures après, les flics étaient à notre porte, nous arrêtant toutes les deux. Dans l'agitation, je n'avais pas enlevé mes traces du serveur et ils m'avaient pisté. Ma mère quant à elle, allait pincer pour un énorme traffic de drogues internationales. Je tombais des nues...premièrement parce que tout n'était qu'apparence, deuxièmement car j'étais devenue comme elle, et enfin parce que je n'y avais vu que du feu. J'avais cru à de vaines et belles paroles. J'avais plongé en plein dans le mensonge alors que je m'étais promise de ne jamais le refaire. Je me sentais bête... Alors, ils m'ont proposé un deal. Aux vues de mon casier vierge, de mes aptitudes certaines et de ma bonne coopération, ils me laisseraient partir et mettraient ce problème de côté. Mon casier resterait toujours vierge, oui, mais à une condition : que je raconte tout. Que je fasse plonger ma mère. Ils m'ont donné un appel, que je passai vers Wexford. « Nolan ? Je suis désolée de t'embêter à une heure pareille...je sais juste pas quoi faire. »

J'étais toute seule, pour de longues années à Londres où je n'avais que quelques amis. Et puis à ce moment là, ma tante m'a appelé. Un coup de fil que je n'espérais plus. Elle m'a proposé de venir, et j'ai désespérément accepté. Pour une fois, je devenais une part entière chez les Thorne. Pour une fois, je connaissais une Thorne qui voulait de moi ; secondée par son grand frère, mon oncle. Ma vie était loin d'être parfaite, elle l'est encore à l'heure actuelle. Mais j'ai foi en l'avenir parce que je ne suis plus toute seule.