Morgan + I want to hide the truth, I want to shelter you...
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Morgan L. Moriarty
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Sujet: Morgan + I want to hide the truth, I want to shelter you... Sam 3 Aoû - 10:03
morgan Luthièn Moriarty
« Don't get too close, it's dark inside. It's where my demons hide »
Faut que je me présente, c’est ça ? Et si j’en ai pas envie d’abord ? Ouais bon, ça va, j’ai compris. Je m’appelle Morgan Luthièn Moriarty et j’ai vu le jour à Dublin, en Irlande du Sud, le 27 mai 1988.. Comment ça, ça m’fait quel âge … tu n’sais pas compter, c’est ça ? C’est moche. J’ai 25 ans et toutes mes dents, enfin je crois. D’après ce que je sais, je suis Irlandaise pure souche(s). Ah, c’est que t’es cash toi. Eh bien figures-toi que je suis célibataire et que j’aime les hommes, généralement plus vieux d'ailleurs. Oh je t’ai pas dit ! Je travaille comme professeur, du collège au lycée en tant que prof d'anglais et de littérature. Mais je fais également des conférences à l'université. Je suis romancière. Et quel est mon groupe ? C’est une très bonne question … je pense que j’appartiens plus aux groupe.
Tell us more about you ;
Noël en famille ? Quelle corvée ! Quel bonheur ! Un jour comme un autre. Euh je sais plus, j'ai oublié. Merci la morphine.
Sans vous, votre famille... Quelle famille? Elle s'en sortira très bien. C'est peine perdue. Ils trouveront bien quelqu’un d’autre sur qui se reposer.
Si vous deviez comparer votre famille à une célèbre famille ; vous seriez plutôt : Les Ewing, un chapeau de cowboy et des guns à la place des yeux, on est né pour s'éclater les dents. Les Ingalls, tout est beau, tout est joli. On est toujours d'accord, et quand on ne l'est pas, on fait la paix autour d'une tarte et d'un air de violon. Friends, comme les six héros de la célèbre série, vous n'avez pas pu choisir votre famille, mais plutôt vos amis. Et c'est sans doute mieux comme ça. Les Grimes, la vie n'a pas toujours été évidente pour vous. Beaucoup de drames, de pertes, et pourtant, vous vous serrez les coudes comme vous pouvez. Les Clarke, votre famille n'est qu'un pâle souvenir de la vie d'autrefois. Vous êtes seuls par choix ou par obligation.
Si vous aviez pu choisir un métier : Ingénieur : vous êtes un génie vous le savez. Archéologue : Harrison Ford n'a qu'à bien se tenir. Astronaute : vous avez la tête dans les nuages. Artiste : vous êtes une rock star et c'est tout.
Quelle est votre idylle idéale ? Chuck & Blair : du sang, des pleurs, mais une belle fin. Blanche Neige & Le Prince Charmant : un amour destiné. Chandler & Monica : des meilleurs amis devenus amants. Katniss et Peeta : se faire prendre à son propre jeu sans s'en rendre compte.
Quel a été le moment le plus embarrassant de votre vie ? « Le moment le plus embarrassant de ma vie ? Hum, voyons. J’étais invitée pour présenter le dernier tome de Pandemonium, et en arrivant, mon talon a glissé et je me suis étalée sur le plateau, devant public et caméra. J’ai explosé de rire, tant et si bien que j’avais du mal à m’arrêter. Le présentateur a accouru pour me sauver de ce pétrin alors que la foule riait tout autant. J’avais les larmes aux yeux et mes joues étaient en feu. »
Si vous pouviez être un personnage Disney, lequel seriez-vous et pourquoi ? « Un personnage de Disney, voyons… Merida. Regardez, une crinière rousse (certes, la mienne est un peu plus domptée), un caractère joyeux : provocation, bravoure… Je suis courage, casse-pieds, casse-cou, gentille, têtue, garçon manqué… Je suis du genre à me prendre pour un garçon, ne pas mettre de robes, être entourée d’hommes à toute heure du jour ou de la nuit. Les filles c’est pour les faibles ! Enfin… »
Comment fait-on les bébés ? « Comment… On… Fait… Les… Bébés… Sérieusement ? Et bien, quand deux personnes s’aiment, ils se tiennent par la main et se font des bisous. Ensuite, ils envoient un mail à commentfairelesbébés.com et ils attendent neuf mois. Puis une hirondelle (oui, je veux que ce soit une hirondelle, pourquoi les cigognes auraient le monopole ?) viennent offrir un bébé au couple et ils sont heureux pour toujours. »
Si vous deviez choisir une destination pour vos prochaines vacances, quelle serait-elle et pourquoi ? « Partir en vacances ? Oh oui ! Voyons… Serenity ! non… Gallifrey ! non… Bon Temps ? Ou alors Westoros ? Ou alors… Ah, je ne sais pas ! Bon, honnêtement ? Je rêve d’être invitée à la San Diego Comic Con, ou alors d’y aller tout simplement, vous imaginez, LE RÊVE ! Pour une geek comme moi, ce serait la consécration ! Et imaginez toutes les personnes que l'on peut rencontrer là-bas ! »
Behind the screen ;
Pseudo/prénom : maxxie. Avatar : Karen Perfect Gillan. Âge : 22 ans. Présence : selon les horaires du boulot-fac / 7. Comment trouves-tu le forum ? joker ? Où l’as-tu connu ? J'ai vu de la lumière, je me suis dis ET POURQUOI PAS ! Le mot de la fin : fin :01: .
Morgan L. Moriarty
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Sujet: Re: Morgan + I want to hide the truth, I want to shelter you... Sam 3 Aoû - 10:05
it's us against the world
Ça a toujours été lui et moi, toujours. A travers vents et marrées, traversant le pays, de familles en familles. Ça a toujours été Beren et moi. Certes, c’est son second prénom, mais nous nous appelons ainsi pour certaines raisons. Notre mère était une fanatique de Tolkien, d’où nos seconds prénoms : Beren et Luthien. L’amour entre des jumeaux est quelque chose que l’on ne peut pas expliquer, quelque chose qui n’a pas de sens, quelque chose de transcendant. Je l’aime comme s’il était une partie de moi. Ce qu’il est. Ma meilleure partie. La partie la plus drôle, la plus douce, la plus gentille. La partie qui peut laisser voir un rayon de soleil, même en plein cœur de la tempête. Nous savons ce que l’autre pense, ce qu’il ressent. Ce n’est pas quelque chose que l’on peut expliquer. Nous étions heureux, au départ. Notre père était parti alors que June était enceinte de nous. Elle n’avait que dix-sept ans mais elle nous a gardés. Nous étions si heureux. Elle était la plus gentille personne de la création. Elle nous a apprit très tôt les arts, c’était son métier. Lorsqu’elle dansait, on aurait pu croire que les anges eux-mêmes s’arrêtaient pour l’admirer. Elle avait une grâce et une prestance hors du commun, sa voix était comparable à celle d’un rossignol. Son coup de pinceau pouvait rivaliser avec son peintre préféré, Van Gogh. Elle était superbe, sa crinière rousse et ses yeux bleus. Sa taille fine, sa peau claire. Son odeur, semblable à celle d’un bonbon. Tout se passait si bien, nous vivions un rêve, nous n’avions pas besoin de père, nous avions simplement besoin d’elle…
Le nouveau siècle s’approchait rapidement, plus que ça, nous allions entrer dans un nouveau millénaire. Plus de quelques jours et nous allions connaitre cette folle frénésie d’un bonheur collectif, bien que d’autres affirmaient que nous allions connaitre la fin du monde. J’avais onze ans, nous étions dans la voiture, avec mon frère, nous étions derrière, j’ai croisé ses yeux bleus dans le rétroviseur et plus rien. Lorsque je me suis réveillée, des lumières bleues et rouges dansaient dans le ciel. Ma vision était brouillée par le sang. J’hurlais à plein poumon. Je voyais Beren immobile, du sang coulant de la base de ses cheveux et de son oreille. « Aidez moiiiii », je cherchais ma mère, désespérément. Mes petits poings m’essuyèrent les yeux alors que je tentais de sortir de là. Ma ceinture était coincée. « Mamaaaaaaaaaaaan », je pleurais, je suffoquais. Je ne voyais que sa main, longue et fine, entre les deux sièges de l’avant. Un homme apparu à la fenêtre. Un pompier. « Bonjour, je suis Chris, comment tu t’appelles. », j’haletais « Mo… Morgan », il m’assura qu’il allait nous sortir de là. Pendant qu’il s’affairait à retirer la porte, je serrais la main de mon jumeau. J’ai vraiment cru que je perdais ma famille. Après nous avoir sorti de là, ils nous ont mis dans un hélicoptère pour l’hôpital. Je demandais ma mère, il me répondait qu’il nous suivrait avec elle. Beren est resté quelques jours dans le coma, il a subit plusieurs opérations. Moi, beaucoup moins… Et nous ne l’avons jamais revue. Il avait suffit d’un camion qui grille un feu rouge pour transformer notre idyllique petite famille en morceaux piétinés.
Suite à cela, plus rien n’a été comme avant. L’enterrement était simple, je ne m’en souviens plus vraiment, je m’en veux encore beaucoup aujourd’hui. Beren semble s’en souvenir parfois. Je ressens sa mélancolie et sa tristesse. Nous ne pouvions pas aller vivre chez notre grand-père parce qu’il habitait dans une maison de retraite, il avait eu une série d’attaques cardiaques qui l’avaient beaucoup trop usé. Il n’aurait pas pu supporter deux gamins d’une dizaine d’années. Il n’aurait pas survécu. Nous avons donc été placés. Tout d’abord dans un centre, en attendant que l’on trouve deux places. Puis dans une famille : la mère n’était presque jamais là, elle accumulait deux emplois, le père… Lui, c’était un alcoolique violent et fainéant. Il ne s’occupait jamais de nous, ni de l’autre fille présente. Il ne voulait que l’argent reversé et nous transformer en esclave. Fais ci, fais ça. Je t’ordonne ci et ça. Après cela, nous sommes tombés sur un couple assez sympathique, le père nous a même donné des cours de musique, pour améliorer nos acquis, nous nous sentions bien là-bas, nous commencions à redevenir heureux. Mais ils n’ont pas pu résister à la pression et ils ont divorcés. A quatorze ans, nous arrivions dans une famille parfaite sous toutes apparences. Mais c’était avant que Bradley, le père, un homme de 45 ans, aux tempes qui grisaillaient décide de rentrer dans ma chambre en plein milieu de la nuit. Il m’a empêché de crier, pesant sur mon corps de tout son poids, ses mains empestant le tabac froid sur ma bouche. Beren l’a arraché de moi après lui avoir fracassé ma guitare sur le côté du crâne. Il a dit qu’il avait su qu’il se passait quelque chose. Lorsqu’il s’est relevé, nous l’avons frappé une nouvelle fois. Nous avons récupéré quelques affaires et nous nous sommes enfuis.
L’année suivante, nous avons vécus entre petits boulots et avons vécu dans quelques auberges de jeunesses un peu partout à travers le pays. C’était dur, mais c’était bien. Nous étions tous les deux. J’aimais ça. C’est à ce moment là que j’ai commencé à écrire, le soir. Il a toujours été celui qui pouvait dormir facilement, ça n’a jamais été mon cas. J’ai toujours eu beaucoup de mal à dormir et soudainement, cela devenait productif. J’ai écrit quelques nouvelles, principalement de la science-fiction et de la fantasy avant d’attaquer mon premier roman. J’ai fini par abandonner son écriture lorsque William Ashton nous a retrouvés. La gérante de l’auberge avait trouvé cela utile de signaler que deux adolescents vivaient là. Les services sociaux ont accourus, bien entendu. Et on décidé de nous placer de nouveau parce qu’à seize ans, nous ne pouvions pas vivre seuls. Quelle connerie ! Nous allions bien, nous n’avions pas besoin d’elle. Nous aurions repris nos études un peu plus tard, tout se serait bien passé, nous révisions dans des livres de soutien. Tout se passait bien. Si bien. Nous n’avions plus à être l’esclave de quelqu’un, l’objet des fantasmes de quelqu’un d’autre. Nous étions un, lui et moi. Nous n’avions besoin de rien d’autre. Mais non, bien entendu, il fallait que l’on se retrouve à seize ans à rentrer dans une nouvelle famille. Encore. Nous avons demandé à être émancipés mais apparemment ça ne marchait pas comme cela. Nous avons été amenés dans une toute petite ville côtière, Wexford. Je crois que je n’en avais jamais entendu parler. Si ce n’est aux informations pour le festival de musique, mais c’est tout. Et ils nous ont confié aux Hopkins, un couple tout à fait charmant en apparence, mais nous avions déjà connu ça… Nous nous doutions que ça ne durerait pas non plus…
Les Hopkins, Donna et Tyler Hopkins, deux personnes totalement charmantes. Ils avaient déjà un enfant naturel, Théoden qui avait déjà presque vingt-trois ans et Angel Marshall, là depuis des années, une très jolie jeune fille, de deux ans de plus que nous, noire à la peau claire, avec des cheveux splendide et un grand sourire. Ils nous ont tous très vite accueilli. Mais nous ne pouvions pas nous laisser avoir, nous ne pouvions pas nous attacher à eux. Nous n’allions pas pouvoir rester plus que quelques mois, au maximum. Et nous risquerions d’être tristes. Cependant, ils nous ont inscrits au lycée, nous ont aidés à rattraper l’année que nous avions ratée. Les deux parents et leur fils ont été là pour nous épauler. Nous n’en n’avions pas l’habitude. Ils ont insisté pour que nous recommencions à pratiquer les arts. Ils ont été adorables. Nous avions l’impression que tout allait trop bien, nous avions peur,… J’avais peur que quelque chose vienne perturber notre si jolie famille d’accueil. Et nous sommes restés, un an, deux ans. Lorsque nous avons eu dix-huit ans, ils nous ont demandé si on voulait rester. Certes, ils l’avaient déjà fait auparavant, mais seulement lorsqu’on nous a proposé une famille près de notre lieu de naissance. De nouveau, nous avons dit que nous voulions rester avec eux. Nous avons eu tellement de chance d’être tomber sur des personnes comme elles. Des personnes si gentilles, attentionnées, attachantes, donnant à tous le droit d’être qui on était réellement. Ils nous ont poussés à nous affirmés. Donna me répétait souvent que j’avais tout les droits d’être totalement folle et que ça lui plaisait. Qu’il ne fallait jamais que je cache mon extravagance. Ils ont soutenus nos démarches pour l’université, pour tout.
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Morgan L. Moriarty
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Sujet: Re: Morgan + I want to hide the truth, I want to shelter you... Sam 3 Aoû - 10:08
carry me home, tonight
Il n’y avait qu’une chose qui n’allait pas. Ce que je ressentais pour Théoden… Depuis quelques temps, je ne le considérai pas comme un frère… ça ne faisait pas longtemps que nous étions arrivés chez les Hopkins, il avait sept ans de plus que moi, il était étudiant en cryptologie à l’université. Il était gentil, souriant, attentif. Comme les autres membres de sa famille. Ce n’était qu’un crush d’adolescente… Lors de nos dix-huit ans, nous avons eu une fête. Nos amis proches, notre nouvelle famille, de la bonne musique, un bon repas et des cadeaux. Nous avons été gâtés. Et le dernier présent offert à été le sien. Un livre, relié superbement. Et sur la couverture, il y avait écrit « Pandemonium, Morgan Moriarty. » Je penchais ma tête sur le côté. Incrédule. « Ils acceptent de publier ton livre. » murmura Théo, « … C’est la version pré-correction, pour que tu en gardes un souvenir. Tu vas devenir célèbre ». Je sentais les larmes me bruler les yeux. Des larmes de bonheur. Je sautais littéralement dans ses bras. La tête enfouie dans son cou, merci les talons. Je lui disais merci, merci. Les larmes coulant le long de mes joues, un sourire large accroché à mon visage. Je lui plantais un baiser sur la joue avant d’aller enlacer mon jumeau, qui étouffait un heureux sanglot. J’étais à la fois heureuse et je me rendais compte d’une chose qui m’horripilait : j’étais définitivement amoureuse de lui.
Le soir même, j’ai entendu une conversation entre Tyler et son fils. Je n’aurais pas du être curieuse mais je suis restée sur la première marche menant à la salle à manger. Je les entendais parler dans la cuisine. « Nous en avons déjà parlé Théo, non ? », j’entendais son petit rire lorsqu’il demanda de quoi il parlait « Tu ne peux pas entretenir ce genre de sentiment pour Morgan. » « Je n’ai pas de sss-sentiment pour elle, c’est. On a déjà eu des filles qui vivaient ici, dis-moi une seule fois où j’ai pu avoir des gestes déplacés ou quoi. », mon père d’accueil soupira. « Je n’ai jamais dis que tu étais inapproprié, écoute. Je te vois retenir ta respiration lorsqu’elle te sert dans ses bras, je t’ai vu réagir cet après-midi… Je vois comment tu la regardes lorsqu’elle ne te regarde pas. Tout le monde le remarque. Tout comme tout le monde à remarqué comment elle te regarde comme tu ne fais pas attention. Tu crois vraiment que les codes l’intéressent ? Elle ne fait ça que pour passer du temps avec toi. Vous… C’est interdit, d’accord. Ils pourraient les faire quitter la maison. », « Mais papa, ils sont majeurs, ils ont décidé de rester parce que vous le permettez, je te le répète, je ne m’intéresse pas à Morgan, ok. C’est… C’est comme une petite sœur, ok ? » Et puis j’ai du filer en entendant des bruits de pas, je ne sais pas si d’autres choses se sont dit.
Tout cela me trottait dans la tête depuis quelques semaines, je faisais attention à tout ce qui aurait pu me donner ne serait-ce qu’un petit indice. Sur ses intentions ou n’importe quoi. Jusqu’à ce que Beren me prennent à part pour me dire d’arrêter. « Tout le monde sait que tu es amoureuse de lui mais arrête maintenant. Luthien, stop. C’est limite creepy cette façon que t’as de faire. », Je me croisais les bras sur la poitrine « … Creepy, merci. Tu crois qu’il s’intéresse à moi, lui aussi ? ». Il me fit un large sourire et me prit dans les bras « Ecoute, ma chérie, il a vingt-cinq ans, il a des yeux superbes, et il est assez intelligent pour savoir qu’aussi jolie que tu es, il ne faut pas sortir avec toi. », je soupire « n’essaie pas de m’embobiner saloperie. ». Quoiqu’il en soit, je me retrouve à rire. « T’es con ! » Je lance soudainement avant de lui poser un baiser sur la joue. « Je t’aime idiot. », il rit « Je t’aime aussi sale rousse. » Tout est redevenu comme avant. J’ai recommencé à craquer sur lui en silence, discrètement. A l’aider dans ses codes, passer des soirées à rire, être amie avec lui.
Un soir, nous étions tous assis dans l’herbe, attendant un film qui allait être diffusé en plein air : Angel et son petit ami, Derek, un hispanique plus que sexy, Beren d’un côté, Théo de l’autre. Nous regardions Hot fuzz et je riais aux éclats. Le casting de ce film est parfait, vous le savez ? De plus, j’avais appris le matin même qu’une tournée allait être organisée tant mon livre était un succès. J’étais sur un petit nuage. Un film avec les personnes que j’aimais le plus au monde, en plein milieu de la nuit, riant devant un film de Pegg et Frost. Rien de mieux. Jusqu’à ce que je sente une main se poser sur la mienne. Mon souffle se coupa, je me redressais d’un coup mais ne la bougeait pas. Lorsque je sentis son pouce aller de haut en bas sur le dos de ma main. Je me retrouvais soudainement très sérieuse. Tellement que, de l’autre côté, mon jumeau tourna la tête vers moi et, me prenant la main me demanda si j’allais bien. « Oui », je lui murmurais « juste un petit coup de barre », « ok » me lança-t-il avait un beau sourire avant de replonger ses prunelles claires vers l’écran géant, ses doigts toujours enlacés aux miens. Et je me suis rendue compte qu’il n’y avait que ça qui importait vraiment : mon frère et Théo. Mes mains étaient enlacées aux leurs, j’étais au paradis.
Dans la nuit, je n’arrivais pas à dormir, je me suis donc levée, je suis sortie dans le jardin, m’assoir sur la basse branche de l’arbre que nous avions dans le jardin, pour réfléchir et regarder les étoiles. Les étoiles filantes sont superbes au mois d’aout. Après une dizaine de minutes, je commençais à frissonner mais ne pouvait me résoudre à rentrer. Le ciel était magnifique, un scenario s’écrivait dans ma tête. « Hey, tiens » lança une voix profonde et magique. Je crois que c’est de sa voix que je suis tombée le plus amoureuse. Sa voix unique et basse, son accent typiquement anglais parmi tous ces irlandais. Je tournais la tête vers lui, il tenait un plaid. Je le remerciais à demi-voix et m’entourais de la couverture. Il resta debout contre l’arbre et leva les yeux au ciel. Je le regardais quelques secondes. Il murmura « Pardon pour tout à l’heure, je n’aurais pas du. » Je me mordis la lèvre inferieures sans répondre, reportant mes yeux sur l’étoile du berger. « … Morgan… » Je restais silencieuse bien que je sentais ses prunelles sur moi. Il se déplaça pour se positionner juste en face de moi, « dis quelque chose. », enfin, je plantais mon regard dans le sien, fronçant les sourcils. « Qu’est-ce que tu veux que je dise Théo ? Il n’y a rien à ajouter. C’était une erreur, point. ». Il plaça ses bras sur la branche, de part et d’autre de moi. « Tu me pardonnes alors ? », mon cœur me brulait, le voir si proche de moi me faisait littéralement souffrir. Je posais ma main sur son cou et murmurais « Je te pardonne Théoden Hopkins ». Je ne me suis pas rendu compte que mon pouce allait et venait le long de sa mâchoire, dans ses yeux s’étalait une galaxie aux mille couleurs.
Mon cœur rata un battement lorsque ses lèvres se posèrent sur les miennes. Je l’attirais contre moi, ce simple baiser devint vite passionné. Mes doigts, nichés dans sa crinière, ses mains sur moi. Je me demandais si je n’étais pas dans mon lit en train de rêver. Ça faisait tellement de temps que je fantasmais sur lui, son corps contre le mien me faisait perdre la tête. Lorsqu’enfin nous nous sommes séparés, nos respirations étaient haletantes. Nos fronts l’un contre l’autre, nous avons ri. Il brisa le silence « ok, ce n’était pas du tout ce que j’étais venu faire… » Je reposais mes lèvres sur les siennes, il prolongea notre baiser. « T’es sûr ? » Je lui demandais, un sourire en coin, le teint rosit. Il ronchonna avant d’enfouir sa tête dans mon cou. Toujours assise sur ma branche, j’avais passé mes jambes autour de lui, je ne pouvais m’empêcher de respirer son odeur, le cœur battant, je n’arrivais pas à réaliser. « Faut rentrer avant que l’on nous voit » murmure-t-il puis, ne prenant par la taille, me fit descendre. Et nous sommes rentrés, main dans la main. Arrivée devant ma chambre, il m’a rapproché de lui pour m’embrasser une nouvelle fois. « C’est une terrible erreur, tu le sais ? », je me suis mordue la lèvre inférieure, les yeux fixés sur le sol en acquiesçant. Mais je ne pouvais pas m’en empêcher.
Dernière édition par Morgan L. Moriarty le Sam 3 Aoû - 10:38, édité 1 fois
Morgan L. Moriarty
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Sujet: Re: Morgan + I want to hide the truth, I want to shelter you... Sam 3 Aoû - 10:08
with or without you
L’illégalité est un élément assez excitant, nous nous retrouvions dans des coins, dans son bureau lorsque nous avions nos sessions cryptographie, nos baisers ne perdaient pas en intensité. Ces quelques semaines que nous passions ensemble étaient plus fortes encore que dans mes rêves, mais je n’étais pas… prête. Plein de monde l’est à quinze, seize ans, j’en avais deux de plus et je ne pouvais pas. Peut-être par rapport à ce qui était arrivé. Peut-être parce que j’avais peur de l’abandon comme l’avait connu notre mère. Ou le fait que j’associais cette… proximité à ce que j’avais failli subir. Oh, si Beren n’avait pas été là… Je sentais encore ses mains dégueulasses sur mon corps, j’en avais des hauts le cœur rien que d’y penser. Un soir, j’étais dans ses bras, allongée sur le canapé de son cabinet, ses doigts m’effleurant le bras. Il murmura « Je n’en ai rien à faire, tu es plus importante qu’une partie de jambes en l’air… J’attendrai dix ans s’il le faut. » Il pencha sa tête vers moi en quête de mes lèvres, ma main retrouva ses cheveux et je l’attirai un peu plus vers moi. Oh ce que je pouvais l’aimer. Il planta son regard dans le mien puis posa ses lèvres en baisers rapides sur mon front, le bout de mon nez, mes lèvres. « Je ne peux pas me passer de toi. » dit-il simplement alors que je reposais ma tête sur son torse.
Nous nous rendions à un concert de Green Day avec Beren, dans la voiture, il restait silencieux, les yeux fixés sur la route. Je me sentais vraiment mal. Nous n’avions jamais connu de… Tensions auparavant et cela me déroutait. Je sentais qu’il était énervé et pas bien. « Qu’est-ce qu’il y a ? » Je demandais d’une petite voix. Il changea une vitesse en répondant un seul et unique mot, de manière assez sèche « rien. » J’avais l’impression de recevoir un coup de poing. Je retournais mon visage vers la fenêtre, la tête posée. Une larme glissa le long de ma joue mais je ne voulais pas le laisser voir. Après une nouvelle demi-heure de silence supplémentaire, ce fut son tour de le briser : « Tu n’as même pas pensé à moi. Tu… Tu n’as même pas assez confiance en moi pour en parler. Je… Je fais partie de toi Morgan. MERDE ! Je te jure, tu crois que je ne sais pas ce que vous faites avec Théo hein ? Tu crois vraiment que je suis suffisamment con pour ne rien remarquer ?... Oublie pas que je ressens tes émotions, je te connais depuis toujours. Je te connais mieux que ce que tu ne te connais. Je… Je te connais plus que ce que je ME connais. Putain. Morgan. Je ne veux pas qu’ils nous laissent, tu comprends ? Je… Je me sens bien avec eux. Je ne veux pas qu’une relation qui ne durera pas deux mois vienne tout foutre en l’air. Je t’aime tu le sais. Mais là… Je ne cautionne pas… Je ne t’aurai pas trahie. Je ne le ferai jamais. J’aurais… J’aurais voulu que tu me fasses confiance, comme tu avais l’habitude de le faire. J’aurais aimé que tu ais un peu de considération pour moi. » J’étais sous le choc de sa tirade. J’avais voulu répondre plusieurs fois mais il ne m’avait pas laissé parler. Le silence tomba une nouvelle fois.
Wake me up when September ends venait de commencer, la fosse brillait de ces mille briquets et écrans de téléphones portables. Je prenais la main de Beren, sans rien dire. A la fin de la chanson, il me tirait vers lui jusqu’à ce que je me retrouve dans ses bras malgré cette chaleur atroce. Je le serrais contre moi. « Je t’aime tu le sais ? » Je lui murmurais avant de l’entendre rire et me répondre qu’il le savait. Après cet instant tout était rentré dans l’ordre. A l’origine s’était une chanson que j’aimais beaucoup, c’est devenu ma chanson préférée. Nous reparlions, rigolions à nouveau tous les deux, c’était de nouveau le paradis. J’avais mon jumeau, l’homme de ma vie, ma famille, je réussissais mes études, mon bouquin commençait à bien se vendre. Beren nous aidait même à nous voir Théo et moi. Jusqu’à ce qu’un jour il me dise que ça ne pouvait plus continuer comme ça. De but en blanc, sans gant sans rien. La veille il me disait qu’il m’aimait et là il me quittait. Comme ça. Je me retrouvais le corps secoué de spasmes dû aux larmes qui coulaient sans arrêts sur mes joues. Il me murmurait d’arrêter de pleurer, me prit dans les bras. Je voulais y disparaitre, je voulais y rester pour toujours. « Pourquoi ? » Je demandais en m’étranglant. « Je suis désolé » fut sa seule réponse avant de poser une dernière fois ses lèvres sur les miennes. J’ai beaucoup pleuré, je me suis retrouvée à dormir avec Beren tout simplement pour ne pas me retrouver seule, comme je le faisais lorsqu’il y avait des orages. Comme je le fais toujours. Il avait raison, ça a duré deux mois et il est parti.
Les jumeaux Hopkins à une convention Science-Fiction ! Nous étions en train de nous amuser, il portait un costume de la Starfleet alors que j’étais une lady-Tardis. « Tu sais, si je le vois, je lui explose la gueule. » Dit-il soudainement. Je secouais la tête « Non. » Je soupirais. « Tu sais B’ Je t’aime et tout mais il doit avoir ses raisons, pour être parti comme ça… Vu qu’il a quitté le pays pour l’Asie je pense qu’il voulait… me libérer. Pas que je l’attende s’il reste trop longtemps là-bas… » Je me mordais la lèvre. Mes tics ont la vie dure. Il secoua la tête à son tour. « Tu es beaucoup trop romantique, il se libérait lui-même ! » Il lui en a voulu un long moment, mais plusieurs mois sont passés et il ne revenait pas. Il a fini par lui pardonner comme je l’avais fait. Nous étions à l’université : tous les deux en lettres bien entendu, nous sommes montés sur le même modèle. Nous avions déménagé à Dublin, nous sortions souvent le soir mais contrairement à lui, ma position sur les relations restait la même. Durant l’été, comme à chaque vacance, et beaucoup de week-ends, nous sommes rentrés à la maison. Il était là. Mon frère l’a assez sèchement salué avant d’aller embrasser celle qui était devenue notre mère. Quant à moi, et bien… Je restais là, comme une cruche, à ne pas vraiment savoir quoi faire. Jusqu’à ce qu’il vienne poser un baiser sur ma joue en me disant bonjour. Je me suis rendue compte que j’avais passé près de dix mois à réparer ce trou qu’il m’avait fait dans la poitrine et que lui, en un clignement de cil, il avait tout détruit. La seule vue de ses pommettes m’avait de nouveau damnée.
Début aout tout était rentré dans l’ordre, je reprenais mes habitudes d’avant notre histoire, je passais du temps avec, on ne se touchait pas, mais nous recommencions à rire ensemble. Nous sommes allés fêter le 15 aout avec le reste de la famille, un voisin avait décidé de faire un feu d’artifices. Je sentis sa main frôler la mienne. Dammit Théo ! Un peu plus tard, il me prit le pouce avec son index. Je m’en veux mais je le laissais faire. Mon cœur faisait des sauts. Durant la nuit, nous nous sommes croisés alors que je descendais boire. Après que l’on se soit regarder quelques secondes, il m’attrapa et me souleva pour me poser sur l’ilot central, nos baisers se firent aussi passionnés que la première fois que nos lèvres s’étaient rencontrées. « Tu m’as manqué » lâcha-t-il entre deux baisers. C’est ainsi que nous… l’avons fait. Nous nous sommes faufilés jusque dans sa chambre, avons été très discrets même si c’était extrêmement dur. Je me suis réveillée vers quatre heures et demie, dans ses bras. Je l’ai regardé dormir quelques minutes jusqu’à ce que je l’entende grogner. « Arrête de me regarder » lança-t-il sans ouvrir les yeux. Je riais doucement avant de l’embrasser. Encore et encore. Nous avons décidé de nous voir tant qu’il restait là et de se séparer à l’amiable lorsqu’il retournerait au Japon. « Je t’aime Morgan. » me dit-il de sa voix basse et rauque qui me faisait craquer. Je passais ma main dans ses cheveux. « Moi aussi. » Je posais mes lèvres sur les siennes puis sortais de sa chambre, sentant ses yeux me suivre.
Dernière édition par Morgan L. Moriarty le Sam 3 Aoû - 10:40, édité 1 fois
Morgan L. Moriarty
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Sujet: Re: Morgan + I want to hide the truth, I want to shelter you... Sam 3 Aoû - 10:09
i owe you a fall
Ça a été le meilleur été de ma vie. Même si notre père (enfin son père…) commençait à avoir des doutes, Théo a réussi à lui faire croire qu’il imaginait tout cela. Mais malheureusement, il a du repartir au Japon et, d’un autre côté, Beren et moi avons du retourner à Dublin pour nos études. Un matin, je me suis retrouvée à courir jusqu’aux toilettes. Lorsque mon frère, inquiet, montra son nez, j’avais la tête appuyée sur la porcelaine du lavabo. « N’approche pas, j’crois que j’ai mangé quelque chose qui… » Il fit un bruit de dégout mais prit mes cheveux en s’asseyant derrière moi. « Oh putain. » Je jurais. « On a mangé quoi hier ? » Je demandais à mon jumeau. Il posa un baiser sur mon épaule avant de dire « Des crudités. » Il me caressa les cheveux avant de demander : « Vous vous êtes toujours protégés ? », je n’eus pas le temps de répondre, ma tête avait de nouveau rejoint la cuvette des toilettes. Mon esprit bouillonnait, je tentais de revoir chaque fois où nous nous étions connus… Au sens biblique du terme. Je jurais une nouvelle fois alors qu’une larme coulait le long de ma joue. « Je sais pas quoi faire » je murmurais dans un sanglot.
Il est allé me cherché un test de grossesse : ce fut les quinze minutes les plus longues de toute ma vie. « Arrête de me regarder, je ne pourrais jamais faire pipi ! » Je lui lançais. « Rho, je suis ton frère et puis je sais à quoi une fille ressemble. », Je lui lançais un des rouleaux de papiers toilettes posé sur le meuble à côté de moi. « T’es mon frère, patate ! », il rit « Je suis ton jumeau, nuance. Bon, je ferme les yeux et tu fais ton affaire, ok ? », J’acceptais. Après quoi j’allais m’assoir à coté de lui, ma tete posée sur son épaule. Il me prit le test des mains et regarda. « Il y a écrit que dans trois minutes tu sauras. T’en fais pas Luthien, je serai là. ». Je lui disais que je l’aimais avant de me cacher de nouveau dans ses bras. Il m’embrassa sur le front en me disant d’une voix douce « Tu vas devenir maman. ». De nouveau je me retrouvais à pleurer : je ne savais pas quoi faire, et bientôt mon rendez-vous avec la cuvette devint quotidien.
Je n’arrêtais pas d’y penser mais je ne pouvais pas me résoudre à l’appeler. Je ne pouvais pas me permettre de décevoir celui qui nous avait accueillis et plus encore je ne voulais pas qu’il soit déçu de son propre fils. Je ne pouvais pas téléphoner à Théo parce qu’il serait monté dans le premier avion pour rentrer à mes côtés, sacrifiant sa brillante carrière. Je noyais ma tristesse au cinéma. D’un autre côté, nous avions été élevées par une mère, sans père. Et j’avais mon frère qui était la meilleure personne que le monde ai porté… De retour à notre appartement j’entrais dans sa chambre. Une fille était allongée là, nue, endormi, lui était en train de la dessiner, redressé dans son lit. « Coucou Luthien » murmura-t-il. J’allais m’assoir à ses pieds. « Je crois que je vais le garder Beren. On n’a besoin de personne, non ? » Il tendit la main pour prendre la mienne. « Tant que l’on est tous les… » « - Aaaaaaah ! » La demoiselle venait de se réveiller et de nous exploser les tympans. « T’es qui toi ?! » Lança-t-elle de manière agressive. « Sa femme ! » Je répondais séchement avant d’éclater de rire devant son air incrédule. « Je suis sa sœur, n’ai pas peur. », elle me regarda d’un air dégouté. « C’est dégueulasse. Tu rentres dans sa chambre, comme ça. Il pourrait être nu. C’est… dégueulasse. », Je ris une nouvelle fois. « Oh si tu savais combien de fois je l’ai vu à poils lorsqu’il faisait les exhibitionnistes avec ses copains au lycée… Tout le monde l’a déjà vu nu. Ce n’est pas vraiment choquant… ni très impressionnant. » Il fit semblant d’être choqué et me frappa avec son crayon HB. En riant. Mademoiselle propre sous toute couture se leva, s’habilla et vitesse et parti sans rajouter un mot, même pas un au revoir.
Nous avions prit notre décision. Nous le gardions. Je n’aurais jamais fait ce choix s’il était contre, c’est bizarre cette histoire de jumeaux, je sais, tout le monde s’est toujours montré très septique mais nous nous en moquions. « Et si c’est une fille ? », je grimaçais « Oh non, je veux un petit garçon ! ». J’attaquais mon troisième mois avec le sourire, j’avais le ventre long, je poursuivais mes cours, continuais d’écrire mes romans. Tout allait bien. Nous n’étions pas retournés à la maison depuis que ça se voyait mais on disait que l’on restait pour réviser. Je n’étais pas encore prête à leur dire. Et puis une nuit je sentais des mains m’attraper les bras et Beren crier « Réveille-toi !!! », j’ouvrais les yeux lorsqu’une douleur lancinante me prit. Les larmes me submergèrent, je criais. Il posa un linge mouillé sur mon front. Je n’avais pas encore remarqué qu’il tenait son téléphone à la main. « Qu’est-ce que j’ai ?! » Je demandais en pleurant, le souffle court, bafouillant. « Allô, allô, je venais voir comment ma sœur allait, et elle saigne, elle est enceinte, on est sur le campus, on… » Il a continué de parler. Je saignais ? Je le regardais avec désespoir. J’ai tenté de porter ma main plus bas pour voir si je saignais beaucoup, il m’a attrapé la main et a fait non de la tête. Mon monde s’écroulait, une nouvelle fois. Pourquoi est-ce qu’on ne pouvait pas être heureux ? Pourquoi nous étions toujours ces enfants maudits qui avaient du s’enfuir ?
Pendant les semaines qui ont suivi, je ne sortais presque plus de mon lit. Je pleurais beaucoup. C’était normal je pense, non ? Beren venait parfois me voir, me caresser les cheveux en me disant que tout irait mieux, me bercer avant d’aller dormir. Il lui arrivait de venir me prendre dans ses bras, jusqu’à ce que je m’endorme. Qu’est-ce que je ferais sans lui ? « Ce n’est pas ta faute. ». Et puis j’ai réussi à en faire le deuil, doucement. J’ai recommencé à aller en cours. J’ai dit que j’étais tombée très malade, d’où mon absence, mais certains ont remarqué ce qu’il clochait vraiment. Voir la pitié dans leurs yeux me donnait envie d’hurler, de tout casser. Stop ! Je ne me laisserais pas dépérir une minute de plus ! il fallait que j’arrête de me culpabiliser et que je tente d’oublier tout ça, aussi dur que ce soit. Mon jumeau m’a promis de garder le secret et la vie à continuée. Il le fallait. Je rentrais de nouveau dans tous mes vêtements, c’était déjà ça, non ? Tu parles ! Durant une longue période, j’ai été triste en voyant des femmes enceinte dans la rue. Aujourd’hui encore, une nostalgie me submerge très facilement. J’aurai tellement aimé avoir un petit garçon…
Mon cinquième et ultime tome de Pandemonium est sorti lorsque j’avais 22 ans, soit quatre ans après la publication du premier tome. J’étais encore étonnée du succès de ce roman. Je n’aurais jamais pensé devenir une « auteur ». En parallèle, j’étais en train de finir mes études, j’allais sur ma dernière année à l’université et un week-end, j’ai rencontré Alexander Thorne, alias l’homme le plus sexy que la Terre ait porté. Un fils à papa, le genre que je déteste. Mais j’ai craqué sur lui. Après quelques rendez-vous, nous sommes devenus officiels. J’étais étonnée qu’une fille comme moi, qui avait connu un désert sentimental durant deux ans, ait pu me retrouver dans les bras de cet homme là, de ses yeux si bleus et de son sourire tout droit tiré d’une pub pour le dentifrice. Il était adorable. Il y avait juste son précieux Ismael qui me sortait par les yeux, son meilleur ami qui lui avait permis de découvrir la richesse et la prospérité. Je n’arrivais pas à lui faire confiance.
Il m’avait même redonné envie de peindre, grâce à toutes les expositions où il m’amenait. J’étais de nouveau heureuse. Van Gogh, l’exposition sur Van Gogh m’avait passionnée. Tellement que je me retrouvais à peindre certaines de ses toiles. Les étoiles plein les yeux, je perfectionnais mon traitement de la peinture, je perfectionnais mon pinceau. Beren m’aidait, il avait toujours été plus doué que moi lorsqu’il s’agissait de poser de la peinture sur une toile. Et bientôt je commençais à faire des faux parfaits et j’écrivais dessus, l’histoire de Sibhoàn, une jeune femme qui devenait faussaire, voyageait à travers les Etats-Unis, et finissait par tomber amoureuse d’un membre du FBI qui n’avait aucune idée de sa véritable identité. Je n’aurais jamais cru que cet homme que j’aimais et ses copains puissent se décider à me voler l’une de ces toiles que les Keller tente de la vendre.
Dernière édition par Morgan L. Moriarty le Sam 3 Aoû - 10:42, édité 1 fois
Morgan L. Moriarty
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Sujet: Re: Morgan + I want to hide the truth, I want to shelter you... Sam 3 Aoû - 10:09
hello stranger
J’allais toquer chez mon petit ami, il ouvrit la porte, sourit « Oh mon cœur, salut !... Je ne… peux pas te faire rentrer tout de suite… », Je me mettais les poings sur les hanches. « Tu ne saurais pas où est passé ma nuit étoilée, Cyprès et village dis-moi ? », « je ne parle pas français. » répondit-il simplement. « Alex, je suis sérieuse. Où est ma toile ? ». C’était le début de la fin. J’ai appris que messieurs les riches s’ennuyaient tellement qu’ils avaient décidé de faire un petit trafic. Pour s’amuser. « Tu pourrais me faire arrêter espèce de con ! » Je m’emportais. « C’est un faux, j’ai peint un faux. Pour moi ! Pour l’afficher dans ma chambre, pas pour que ton connard de pote se fasse encore plus de blé. Putain Alex ! » Et je partais. Quelques jours plus tard, je retournais le voir : je lui annonçais que je ne le dénoncerais pas, au moins pas tout de suite, mais que j’avais beau l’aimer, nous deux c’était fini. Et c’est comme ça que je me retrouvais de nouveau seule à vingt-quatre ans et je n’avais connu que deux hommes. Oh quelle joie.
J’étais diplômée, je commençais à enseigner. Pour pouvoir faire assez d’heures je me retrouvais à enseigner à la fois l’anglais et la littérature. En parallèle, je continuais de publier, la saga Last War comportait déjà deux tomes : The last centurion, the last warrior et j’écrivais the last enemy. Pendant ce temps, Pandemonium était adapté par BBC One en une série télévisée. L’héroïne était parfaite et Kit Harington faisait un héro des plus attractifs. Les mômes ne semblaient pas savoir qui j’étais, ce qui est bien lorsque l’on est un auteur, c’est rare que l’on sache à quoi l’on ressemble, sauf si on regarde des émissions barbantes à minuit et demi. C’est là que j’ai rencontré James Callahan qui est vite devenu l’un de mes amis les plus proches. Sa femme travaillait avec Angel, le monde est petit et son fils était adorable. Il commençait à perdre son audition. Ce présentateur ambitieux et sur de lui perdait ses moyens. Et c’est comme ça que nous sommes devenus amis.
J’ai commencé à apprendre la langue des signes pour quand il serait dans ma classe, Colin était le gosse le plus adorable que j’ai rencontré. De même, dans ma classe, il y avait un jeune hyperactif malade, Noah. Sa folie me plaisait bien, et il était très intelligent comparé à certains autres élèves. D’autres classes, plus jeune, ne me posaient pas autant de problèmes, lorsque j’avais lancé « Nous allons étudier The Hobbit » beaucoup avaient sautillé d’excitation. Les lycéens beaucoup moins lorsque je leur avais annoncé que nous allions nous pencher sur The scarlet letter. J’ai également rencontré Mr Gallagher, un homme timide et adorable qui me faisait beaucoup penser à Théo. Il est devenu au fil du temps mon meilleur ami. Oh si je l’avais eu comme prof, peut-être que la physique-chimie m’aurait un minimum intéressée. Nous avons décidé de créer le journal en ligne du Complexe de Wexford. Nous sommes encore aujourd’hui du genre à vouloir aider tous les gosses qui pourraient sembler mal à l’aise, ou encore perdu. Et c’est ainsi que j’ai passé mes premières années de professorat.
Nous étions en train de diner, Beren, son meilleur ami l'exhibitionniste, Noah, James, Eilis, le petit Colin, Angel, son nouveau chéri Nathan, nos parents et moi. Nous fêtions nos vingt-cinq ans. L’été allait renaitre et éloigner ce mauvais temps qui nous rendait fous. Le présentateur me félicita de la publication de Whispers and Sorrow et me demanda où j’en étais de mon roman historique, je lui répondais que j’avançais doucement mais surement. De la musique passait en fond mais nos paroles et nos rires couvraient le tout. James et Noah me demandaient quand est-ce que j’allais enfin me décider à trouver un homme, je soupirais en secouant la tête. Certains me demandaient pourquoi ça n’avait pas marché avec le bel Alexander, je riais en répondant qu’il n’était tout simplement pas fait pour moi. Beren en profita pour annoncer que sa dernière histoire allait paraitre à la une du Wexpaper. Nous l’applaudissions, je me levais pour l’embrasser. Avant de me rassoir j’en profitais pour ébouriffer les poils de mon chien qui traversait le jardin. « Bon aller, faites un vœu les enfants ! » Lança celui qui était devenu durant ces neuf dernières années notre père alors que notre mère nous amenait le gâteau. Nous nous sommes levés, nous nous sommes tenus la main, avons fermé nos yeux et avons soufflé. Toutes les bougies se sont éteintes. Nos proches ont applaudis.
Après quelques minutes, Tyler murmura à Donna en donnant un coup de tête vers la porte du jardin « Il semble que les vœux de notre jolie rousse s’exaucent plus rapidement que ceux de nos beaux yeux bleus. ». Son regard se reporta vers l’entrée, le mien suivit. Mon sourire s’évanouit instantanément. Je sentais les regards de tout le monde faire la navette entre moi et… Théo qui était là, avec ses valises, grands, magnifique comme à son habitude. Il avait un sac qui dévoilé des paquets-cadeaux. Il passa une main dans ses boucles brunes et dit coucou avec l’autre. Sa chemise mauve lui allait tellement bien. « Salut » je lançais à demi-voix, brisant un silence qui avait été beaucoup trop long. Est-ce que tout le monde était au courant que j’avais été amoureuse de lui ou quoi ? « Salut. » Répondit-il, ses prunelles fixées sur moi. J’avais oublié que ses yeux avaient la couleur d’une galaxie. Son père se leva pour aller le prendre dans ses bras « Mon fils, mon fils, bienvenue, aller viens, prends une chaise un peu de gâteau ! » Il rit. Il plaça la chaise entre sa mère et moi. Il posa ses lèvres sur la joue de sa mère, allait enlacer mon jumeau, serra la main de tout ceux qu’il ne connaissait pas en se présentant, enlaça son père, et déposa également un baiser sur ma joue. « Je suis ravi d’être rentré ». La soirée reprit, je tentais de rire à nouveau mais le voir me faisait revivre beaucoup de rire, bonheur, mais également beaucoup de larmes et ce désespoir qui m’avait submergée lorsque j’avais perdu mon enfant.
Et voilà, nous arrivions à l’été 2013, perdus sur la côté Irlandaise, à Wexford, endroit connu quelques semaines par an lors du festival de musique. Je me retrouvais avec mes meilleurs amis, ma famille, ceux que j’avais pu aimer un jour, et un être du passé, ramené sur le devant de la scène. Et cette nouvelle année changerait tout, j’en étais persuadée.
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Morgan + I want to hide the truth, I want to shelter you...