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 (Morgan & Théoden) i still wanna be your friend.

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Morgan L. Moriarty
Morgan L. Moriarty


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MessageSujet: (Morgan & Théoden) i still wanna be your friend.   (Morgan & Théoden) i still wanna be your friend. I_icon_minitimeSam 10 Aoû - 23:31

i still wanna be your friend.

Mon éditeur ouvrit grand les yeux et lança : « Tu es une machine. » lorsque je posais devant lui mon dernier roman sur la guerre des Roses. « C’est un mélange d’Histoire et de fiction. C’est assez dramatique. » Je lui répondais bêtement. Il rit avant de me dire qu’aussitôt qu’il l’aurait lu, nous commencerions la correction. « Merci Monsieur ! » Il ronchonna, me demandant de l’appeler Al puis me fit un geste de la main m’incitant à sortir. A peine ais-je eu les pieds hors de son bureau que sa secrétaire, la délicate Violet, rajusta ses lunettes et me rappela que j’avais une intervention dans un cours d’écriture d’été à l’amphithéâtre Austen à quatorze heures. Je la remerciais, j’avais totalement oublié. Heureusement que je n’avais aucun cours en ce moment et que je passais la plupart de mes journées à m’ennuyer devant mon pc, à sortir avec les garçons lorsqu’ils n’avaient rien à faire ou à écrire ce roman que j’avais achevé dans la nuit. Je rentrais à l’appartement pour manger avec mon frère. Il me rapporta qu’il l’avait dit à maman. Sans déconner ? C’est juste une série de questions-réponses sur le processus d’écriture d’un roman, en quoi cela pouvait-il être passionnant ? Il me tira la langue comme l’adulte responsable de vingt-cinq ans qu’il était. J’allais ensuite trouver une tenue. Allongé sur mon lit il se contentait de dire « oui, non, berk, mes yeux brûlent. » Je me retrouvais finalement à porter un jean noir et un t-shirt gris. On allait me confondre avec une élève mais après tout, c’était qui j’étais vraiment. Je n’allais pas me déguiser. Je me laissais tomber sur le lit, à moitié sur mon jumeau. Il s’exclama « Ah ! Arrête le chocolat ! », Je lui donnais un coup dans l’épaule. « Connard ! Câlin. » Il m’encercla de ses bras et me dit « Tu n’as pas à t’inquiéter. Ils vont t’adorer. » Tu parles. Il décréta qu’il allait m’amener, comme ça, je n’avais pas à prendre le bus, ma voiture étant chez le garagiste…

Je lui plantais un baiser sur la joue avant de sortir pour rejoindre le campus d’été. Je n’avais encore jamais fait de conférence à la petite université de Wexford. La dernière fois que j’y étais allée… C’était un peu plus de six ans auparavant. Six ans… Ils en avaient vu des choses ces murs… Je secouais la tête et entrais. Je passais par le seul chemin que je connaissais, celui des étudiants. Je posais ma main sur la porte de l’amphi, tirais, rien. Un très grand jeune homme se posa à côté de moi. « Salut. Tu viens pour l’intervention ? », J’hochais la tête. Il continuait « Encore un de ces écrivains à la mords-moi-le-nœud qui pète plus haut que son cul hein ! » Je ris. Pour lui, j’étais ferrée, ça se voyait dans son comportement. « On pourrait peut-être s’éclipser, toi et moi… On ne ratera pas grand-chose ! », Je fis non de la tête « Désolée, je dois vraiment y aller… », Puis j’haussais les épaules. « Ah, on est studieuse hein ? », « Oui, voilà. » Je riais une nouvelle fois, les yeux pétillants. Je profitais du retard pour aller à la machine chercher un thé. Lorsque je revenais, la foule s’amassait entre les deux petites portes de l’amphi Austen. Une fois qu’ils eurent fini leur chemin, je m’y engouffrais à mon tour. Le jeune homme me fit signe de le rejoindre, je lui fis un grand sourire avant de monter sur l’estrade. Je posais ma tasse sur le bureau, récupérais le micro, me délectant de voir son visage se décomposer. Après l’avoir allumé, j’allais m’asseoir sur ce même bureau. « Bonjour ! » Je commençais. « Alors, pour ceux qui ne me connaissent pas… Ce qui, entre nous soit dit, ne me vexe pas le moins du monde car c’est parfaitement normal de ne pas savoir qui je suis… Mon nom est Morgan Moriarty. Oui, comme dans Sherlock Holmes. J’ai 25 ans, je suis professeur au collège-lycée, ici même, à Wexford et je suis auteur. Vous devez vous en douter puisque la brochure disait « Rencontrez un auteur. » Hum. Je suis désolée pour ceux qui s’attendaient à un vieux pétant plus haut que son cul, j’espère que ça ne sera pas mon cas… Hum… Pour ce qui est de l’intervention, je n’ai pas spécialement eu d’instruction donc je pense que le mieux est de poser toutes les questions qui vous passent par la tête et j’y répondrais. » Je ponctuais ma tirade pas un large sourire, passant la main dans mes cheveux. « Combien de romans avez-vous écrit ? » demanda une jeune fille brune aux lunettes carrées. « Alors, j’ai rendu mon douzième livre à l’éditeur ce matin. J’ai d’autres manuscrits chez moi que je ne me sens pas encore de faire lire. Donc douze, douze c’est bien. », « Vous écrivez depuis longtemps ? » « Depuis dix ans à peu près. », « Quel est le genre que vous préférez ? » J’ai ri. « Hum. J’adore la science-fiction, la fantasy, les ouvrages post-apocalyptique, c’est vraiment mon truc. Mais je tente de varier en ce moment. Le prochain à paraitre sera historique. », « Quelle période ? » « La guerre des Roses », « Il sort quand ? » Je me grattais la tête quelques secondes. « Honnêtement, aucune idée. Euh,... on devrait commencer la relecture d’ici trois ou quatre semaines… » Les questions s’enchainaient, j’en étais plus que ravie.

J’entendis grincer. Je levais les yeux vers la source de ce bruit, une porte tout en haut de l’amphi. Ah, c’est par là que les vrais profs passent ? C’est Théo qui montra, contre toute attente, le bout de son nez. Je reportais mon regard, presque machinalement, sur le sol, et me grattais la main. Je me gratte quand je suis stressée, c’est stupide non ? Comme si que ça m’aidait… Je recommençais à répondre aux questions lorsqu’une jeune femme tout aussi rousse que moi leva la main, « Ce n’est pas la peine de lever la main, allez-y, je vous écoute ! », elle respira un grand coup et annonça, à une vitesse folle « Je suis une grand fane, j’ai tous vos livres, j’ai des autographes aussi, je vous ai vu à la librairie. Je voulais vous demander… Dans Oblivion, vous faites la réécriture d’un conte japonais. Et c’est beau. Et très triste. Et… On dirait que vous avez perdu quelqu’un dans… Dans ce pays… Je…. » Elle devint rouge flamme et se ratatina sur son siège. « Zoe, c’est bien ça ? » Elle hocha la tête, j’étais fière de m’être souvenu de son prénom. « Hum… Oui, quelqu’un que j’aim… j’aimais vraiment beaucoup est parti… Au Japon il y a quelques années et… Et son absence à marqué… » Je riais de nervosité. « Son départ à marqué ma découverte du syndrome de la page blanche… Ce qu’il ne savait pas. », « C’est qui madame ? Votre amoureux ? » J’ouvrais de grands yeux. « Madame ? Je semble si vieille ? Non, non, c’est mon… frère. » « Vous n’avez pas l’air sure ! » Je riais de bon cœur cette fois, avant de boire un peu de thé refroidi. « D’ailleurs, vous pouvez tous vous retourner et dire « Bonjour Théo » parce qu’il est rentré il n’y a pas longtemps ! » Et une vague d’élève se retourna pour dire d’une seule voix « Bonjour Théo ! »  Un peu plus tard, on demanda « Vous n’avez pas d’enfant ? », je perdais mon sourire, j’ai bien senti que mon regard s’éteignait, la fille au premier rang et Zoe semblèrent soudainement bouleversées. « On va dire que je n’ai pas encore trouvé le bon. » Et la séance se termina presque tout de suite après.

Après avoir appris que j’étais trop swag, que je déchirais ma race, que j’étais une personne trop bien, trop géniale, trop talentueuse, blabla... Et que trois garçons me déposaient leur numéro de téléphone, affirmant être « Le bon », je regardais Théo  descendre les marches pour venir à ma rencontre. Certaines jeunes filles semblaient chavirer devant lui et je les comprenais parfaitement. J’attendais qu’il me salut « ça ne t’as pas trop ennuyé, ça va ? » Je lui demandais tout simplement, me rasseyant sur le bureau, prenant la tasse entre mes mains pour en boire encore un peu. « Tu arrives à te remettre à la culture Occidentale ? On ne te parait pas trop fade ? » Mes yeux prirent un pli moqueur et j’affichais un large sourire sur mes lèvres. Je tentais tout mon possible pour garder cette page tournée, tout en retrouvant celui que j’avais tant apprécié.

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Théoden A. Hopkins
Théoden A. Hopkins


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MessageSujet: Re: (Morgan & Théoden) i still wanna be your friend.   (Morgan & Théoden) i still wanna be your friend. I_icon_minitimeJeu 15 Aoû - 0:07

i don't wanna lose you

« Viens manger. » prononce sa mère heureuse de l'apercevoir, il croise ses prunelles remplies d'une certaine joie, il lui sourit légèrement en affirmant qu'il n'avait pas faim, réponse habituel, il aurait pu s'asseoir avec sa famille et partager un bon repas. Mais les convivialités ne sont pas présentes à cette heure, sa mère le dévisage déçue et le laisse s'en aller comme elle a toujours fait. Elle l’observe toujours partir par la fenêtre dans l'espoir qu'un jour il change d'avis. Espoir en vin. Son fils s'en est toujours allé, éclipsé de sa vue soit pour travailler ou s'envoler vers un autre continent. Les sentiments, il semble peut y s'attacher, lui qui s'en vas des années et revient comme s'il n'était jamais partie. Laissant amour, famille et amis derrière lui, sans aucuns regrets apparents. Il part sans se retourner, s'il ne disparaît pas au coin de la rue, c'est dans son bureau. Dans ses poches il sent quelque chose, un bout de papier. Il y reconnait l'écriture soignée de sa soeur « Morgan intervint à l'université de Wexford pour ses livres, c'est à 15h. Vas la voir. Ps : mange quelque chose » un soupir, ses doigts se resserrent sur le mot qu'il place dans sa poche. Morgan, sa belle petite rousse qui l’a rendu, à une époque, fou d’amour. Quand est-il aujourd’hui ? Tant d’années les ont séparés, l’un de l’autre, ils ne sont plus que de vieux amants qui se sont perdus. Les sentiments qui les liaient sont trop anciens.

Ses prunelles fixent, cette tasse de café qui semble l'accompagner dans sa sombre solitude. Cette fatigue tirant ses traits et qui le tiraille depuis quelques jours. Changement d'horaires, d'air et de pays, quel comble de ne plus pouvoir suivre le rythme de son ancien pays,  peut-être aussi, de son ancienne vie. Il se trouve las, impression qu'il méprise en buvant cette boisson. Tout est passé, certains magasins n'existent plus, des demeures se sont construites, des voisins sont partis. La vie a continué son court, le laissant comme étranger. Ses yeux se posent sur les personnes occupant le café, tous inconnus à ses yeux, après tout il n'a jamais été celui qui avait beaucoup d'amis, la solitude l'a toujours attiré. Ce qui expliquait, sans doute, cette obscurité qui envahissait ses iris. Il ouvre son portefeuille pour payer, encore une marque de sa vie au Japon, il a une fille là-bas comment a-t-il pu la laisser, que dirait ses parents sur cet affront ? Eux qui ont sans cesse voulu aider des enfants en difficulté, voilà que lui-même abandonne presque le sien. Et cette migraine qui ne le quitte pas. Ses doigts viennent malaxer ses tempes avant de prendre la décision de quitter les lieux, trop bruyant. Dans ses poches il retombe sur le mot de sa sœur chiffonné. Doit-il vraiment s'y rendre ? A quoi bon ? Il a déjà mis assez de désordre dans sa vie en la quittant deux fois. Nul besoin de venir la désorienter alors qu'elle est au beau milieu de son apogée, que c'est son moment où elle est la femme.

Tu réfléchis trop songe-t-il, et il finit par prendre la direction de l'université, laissant parler ses envies et son coeur aussi. Sage ou mauvaise décision, seul l'avenir lui dévoilera. Il se trouve devant les portes de l'amphithéâtre qu'il pousse en levant légèrement les yeux au ciel, les interventions littéraires n'ont jamais été sa tasse de thé. Mais elle il pouvait l'écouter sans qu'elle ne l'ennuie. Il prend place au fond, remarquant que certains étudiants lui jettent un regard noir. De loin ses yeux sont posés sur elle, observant ce geste atypique qu'elle fait quand elle est angoissée, elle a remarqué sa venue. Il écoute d'une oreille les questions posées à Motgan, et écrit au dos du mot de sa soeur un baragouinage que lui seul comprend et peut résoudre. Un passe-temps. La question d'une petite rousse du premier rang lui fait lever les yeux, il sait déjà le mal qu'il a commis. Il l'a déjà deviné. Il écoute la réponse de son ancienne amante, malgré qu'il se doute, légèrement, ce qu'elle peut répondre. Ce qu'elle prononce lui est directement adressé. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle mentionne son nom et encore moins son identité. Un léger sourire et signe de main à tous ses regards posés sur lui. Il pose ses prunelles sur Morgan un instant avant de les baisser sur ce qu'il a fait. Il écoute toutes ces questions, le mot enfant arrête le mouvement de son poignet, pensant à sa fille au Japon. Le radieux sourire de Morgan quitte ses lèvres, il reste là un instant à la déchiffrer. Il la connait assez pour remarquer lorsqu'elle est bouleversée. Mais pourquoi ? Alors, il a commencé à réfléchir à cette question, et la séance se termine. Il chiffonne de nouveau le papier qu'il range dans sa poche et lève pour aller à sa rencontre, attendant que la plupart des élèves s'en aillent. Il était venu pour ça, la voir et lui parler. Il ne fait pas attention aux regards de ses jeunes filles posés sur lui, une seule l'intéresse et attire toute son attention : Morgan. Il la salue avec un léger sourire, ses prunelles cherchant les siennes, voilà longtemps qu’elles ne se sont pas rencontrées. A sa question il hausse d’abords les épaules. « Non. » Un tas de réponses bien plus construite s’étaient formés : «toi non, mais eux oui. » trop adolescent , « Tu ne m’ennuies jamais. » trop véridique. Il préfère la simplicité des mots.
Il pose son regard sur les derniers élèves quittant l’amphithéâtre, les voilà seuls. Ces questions lui décrochent un léger sourire et en sortant enfin les mains de ses poches il répond. «  Retourner aux bonnes vielles origines est bénéfique. » te revoir aussi l’une de ses mains se pose sur le bureau, après que ce son sourire se soit éteint. Ses iris défient un instant les siennes, cherchant les mots qu'il puisse prononcer. Il est mauvais dans de telles circonstances. Les traits de sa mâchoire se contractent un moment, il déteste être aussi las « Tu as fait bonne impression. » lâche-t-il de but en blanc, il devait bien prononcer quelques choses. A défaut de ne pas trouver les mots, ses doigts, comme par instinct, viennent effleurer le dos de sa main. Il prend conscience qu'elle lui a manqué, il ne lissait plus simplement son nom sur la couverture d'un de ses romans, dans des journaux. De pouvoir enfin la toucher, de la voir une nouvelle fois,. Avec le temps l'amour s'est éteint, la distance a dispersé ses souvenirs qu'il a avec elle, mais elle n'a jamais été effacée, complètement, de son esprit.

Il retire sa main, cherchant la raison de sa venue, une envie simple de la voir. Il n'a pas envie de la perdre, de la retrouver, non pas quand ils se sont quitter mais avant tout comme une amie, une soeur...

Jouer la carte de la simplicité, il ne doit pas la déstabiliser, ne l'a pas-t-il déjà fait en allant à sa rencontre de cette façon ? Il peut s'excuser d'être parti, il ne lui a jamais rien promis et pourtant il lui en doit mais sur quel fait ? Sur celui où il est parti si longtemps, ou bien qu'il soit revenu après temps d'absences le jour de son anniversaire sans excuses, sans rien, juste son regard et des cadeaux pour se faire pardonner. Angel lui a même fait un certain reproche, « Tu ne peux pas réapparaître de cette façon sans aller la voir. Je me demande parfois si tu as des sentiments, nous on en a » Elle a raison. « Comment apprécies-tu ta nouvelle vie d'écrivain réputé ?  » un léger froncement de sourcil, il ignore lui-même pourquoi a-t-il prononcé cette question, peut-être pour en savoir plus sur elle. Tant d'années les sépares, ils n'ont plus l'air d'amants mais d'étrangers.


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