CHRONOBIO/
01/02/1989, naissance d'Oona Lo Cavanaugh sur la banquette arrière du taxi qui l'emmenait à l'hôpital de Wexford.
17/07/1989, premier mot d'Oona : carotte.
01/06/1990, Oona ne marche toujours pas. Une grande sportive.
03/09/1992, entrée en maternelle.
23/08/1993, elle se casse le bras en se battant avec un groupe de bébés garçons dans le parc.
1995, entrée en primaire.
06/06/1997, Oona se casse la figure au spectacle de fin d'année et improvise son texte de Blanche-Neige, fin de sa carrière d'actrice.
1999, redouble sa classe de CM2.
2000, entrée au collège.
12/02/2002, rencontre avec Sully, dans les toilettes pour femme du collège, pour partager une clope piquée à un prof.
2004, entrée au lycée; naissance de embry, neveu.
2005, fume beaucoup trop.
18/04/2005, sort avec Sully pour la première fois.
03/03/2006, rupture avec Sully, coquard et bleus au rendez-vous.
04/07/2007, rate son bac littéraire, option jem'enfous.
23/06/2008, se remet avec Sully.
20/11/2008, rupture avec Sully.
2009, entrée à l'institute of technology carlow, dans le comté de wexford, petit miracle.
25/12/2009, noël et record absolu de cumulage de petit ami : quatre en même temps.
06/2010, stage à la nation gallery de dublin. journée du
07/11/2010, en couple éclaire avec Sully.
2011, séjour erasmus à berlin, la bière allemande, c'est plutôt cool.
20/10/2011, les allemands sont plutôt mignons.
23/03/2012, se remet avec Sully pour de vrai.
14/04/2012, nuit en prison pour possession de stupéfiants et conduite sous leur effet, avec Sully.
10/05/2012, obtient son bachelor of culture & heritage studies, major en histoire de l'art, avec mention, petit exploit, heure de gloire.
11/05/2012, méga fiesta pour l'obtention de son diplôme, grande vainqueur du concours de lancé de bouteille de bière, conception de scout.
30/08/2013, obtient le poste d'assistante de galerie dans la grande galerie d'art de la ville, devient officiellement esclave des artistes et de la maîtresse des lieux.
07/01/2013, naissance de scout leia cavanaugh-nom, sur la banquette arrière du taxi qui l'emmenait à l'hôpital de wexford, on change pas une équipe qui gagne!
08/01/2013, reprend la cigarette et la bière, ben oui quoi!
10/02/2013, emménage avec Sully, il était temps, on sait.
I. LOVE IS BLINDNESS/ La musique est beaucoup trop forte. Les voisins ont du appeler la police mais c'est beaucoup trop fort pour qu'on entende la sonnette. J'aperçois Sully de loin, il tient bien près de lui une petite blonde un peu plus jeune que moi. Instinctivement je me crispe sur mon verre. Il les prend de plus en plus jeune que je souffle entre mes lèvres. Personne ne m'entend bien sur, personne ne m'écoute et tant mieux. Je sais bien que j'ai trop bu, je dirais pas la même chose en plein jour. J'afficherais un joli sourire, hausserais les épaules et dirais que je m'en fiche. Le pire c'est que tout le monde me croirait. Les frasques de Sully et Oona sont devenus un genre de série télé qu'on regarde frénétiquement alors même qu'on sait que ça n'a aucun intérêt parce que ça aura disparu dans quelques années. Ensemble, plus ensemble. Amis, plus amis. Ça va, ça vient. Notre dernière décision, enfin si je me souviens bien, c'est de ne plus se mettre ensemble. Parce que c'est trop dur, parait-il. Il ne tient pas en place et ne peut s'empêcher de sauter sur les petites blondes et je me lasse de lui tous les quatre matins. Parfois même on oublie qu'on est ensemble parce qu'on a du mal à se suivre et aussi parce qu'on fait beaucoup trop la fête. En fait, ça nous fait peur je crois. Toute cette colère qu'on est capable de se cracher à la figure lorsqu'on se fait du mal. Tous ses montres qui s'échappent de notre corps quand on se dispute à grand renforts de cris et de coups. C'est beaucoup trop grand pour nous.
Sully s'approche de moi. Il lâche la taille de la blonde. Elle a disparu de ses pensées comme elle était arrivée. Il s'en fiche parce qu'une autre pensée à traverser son esprit. Sully aussi léger qu'un insecte qui butine. Ses yeux s'éclairent quand il me serre dans ses bras. J'oublie instantanément ma jalousie. Elle se glisse aussi vite qu'elle s'est installée. Ne pas se poser de questions. Se contenter de ce qu'on a.
« Nana! » Ses yeux brillent. Mélange de joie et d'alcool. Il titube jusqu'à moi, du haut de ses dix-huit ans.
« Joyeux anniversaire mec! » Je glisse ma main dans la sienne, aussi naturellement qu'il vient de lâcher celle de l'autre. J'ai l'habitude d'être la deuxième, ou la seconde. Enfin, je veux dire, ça me dérange pas vraiment. De toute façon c'est tout le temps vers moi qu'il revient à la fin, pas pour être avec moi forcément, mais parce que c'est mon meilleur ami. Il paraît que c'est un truc incassable, mais je dirais plutôt que c'est un truc qui se recolle bien. Et puis l'usure donne du cachet. Ce qui est neuf c'est trop rigide, on se sent pas bien dedans. Par exemple, ma main dans la sienne, ma tête sur son épaule. Tout ça je l'ai fait des milliers de fois, pas qu'avec lui, mais c'est avec lui que ça se répète à chaque fois. À force je connais la maison, un peu comme si chez moi c'était lui. J'avance avec lui sur la pelouse, la musique s'atténue un peu, étouffée par les arbres centenaire.
« T'es belle comme un arbre Nana! » Il ne comprend pas trop ce qu'il raconte. Moi non plus d'ailleurs. Je le pousse sur l'herbe, il s'écroule instantanément et je le suis dans sa chute.
« Arrête tes conneries Sully » Je crois qu'on a beaucoup trop bu pour rester debout, même assis nous apparaît fatiguant. Sans doute pour ça qu'on finit allongés par terre. Les arbres nous cachent la vue mais de toute façon je ferme les yeux. Je me concentre sur des détails pour éviter de partir ailleurs. J'écoute sa respiration. Toujours un peu saccadée, irrégulière quand il boit trop, un peu bruyante parce qu'il y a du vent et qu'il ne veut pas reconnaître qu'il a froid. La tête me tourne même dans le noir
. « J't'ai gagné au concours de shooter, petit joueur! Tu commences à te faire vieux.. » Il sourit. Je ne peux pas le voir mais je le sens. J'imagine qu'il répliquerait bien quelque chose s'il en avait la force, mais sa tête tourne également.
« Oona dis » Je ne réplique pas mais souris. Je connais ses grands discours alcoolisés. La plupart d'entre eux se transforment en répliques inoubliables que je lui ressors le lendemain quand il ne se souvient de rire.
« J'ai un pari pour toi. » « J'ai peur » que je dis en riant. Il sert sa main dans la mienne. Elle est moite, un peu collante même, mais je ne bouge pas. Je m'en fiche, elle me rappelle la maison.
« Tu sais que je t'aime. » Il dit ça comme il m'aurait demandé de lui passer un cours de maths, ou ce qu'on allait manger ce soir. Tellement naturel que j'en oublie les mots surnaturels qui s'échappent de sa bouche. Ça compte pas, tout ça c'est pour de faux.
« Mais faut attendre. Tu sais quoi, faut attendre! » Non je ne sais pas mais peu importe.
« Vingt-cinq ans. Cap de m'aimer pour de vrai quand j'aurais vingt-cinq ans si y a personne d'autres dans nos vies. Si y a personne c'est nous. Alors t'es cap ? Je suis sûre que tu vas te dégonfler! Parce que ça sera plus pour de faux, ça sera sérieux. Genre comme des grands. Sans faire semblant, sans tricher. Plus le droit de se taper ton binôme de chimie ni rien. » Je laisse s'échapper un silence avant de le rattraper en courant.
« Demain t'auras oublié, je suis sûre. Et vingt-cinq ans c'est dans tellement longtemps! D'ici là je serais mariée à un riche acteur de cinéma! » Je ferme à nouveau les yeux, trop engourdie pour bouger de là.
Je crois bien qu'on a finit par s'endormir sur place.. Enfin, au moins quelques heures avant d'être réveillés par le froid et de manquer de finir en glaçons pour la vodka. Ensuite on a du se traîner à l'intérieur, il a du rejoindre une fille, la blonde du début de la soirée qui a du entr'ouvrir un œil en nous entendant rentrer en titubant. J'ai jamais osé lui demander s'il se souvenait de tout ça, du pari, des paroles en l'air. On en a jeté tellement, des paroles. On a refait le monde, on a posé des milliers de conditions à nos relations mais ça n'a jamais fonctionné puisqu'on les oubliait au fur et à mesure. Rien n'avait d'importance. Rien n'a d'importance encore aujourd'hui d'ailleurs. C'était maintenant ou jamais, c'était l'instant qui comptait et après on oubliait instantanément ce qui venait de se produire. Disputes, réconciliations, tout ça n'occupe qu'une fraction de seconde, un instant qui sera gommé par un autre. Alors j'ai jamais redemandé, s'il avait oublié cette soirée. En tout cas il était à l'heure pile comme on avait dit pour ses vingt-cinq ans. C'était loin d'être une évidence, mais je crois que c'était instinctif.
II. YOUNG AND BEAUTIFUL/ « Je suis enceinte. » Un ange passe. J'essaye de pas ciller mais en vain. Je tremble un peu. Parce que la fenêtre est ouverte alors qu'il fait nuit, mais aussi parce que Sully est là. S'entraîner devant un miroir, ou avec Emma n'a pas été d'une grande aide. J'ai toujours autant la trouille. Instinctivement, je porte mes mains à mon ventre. Réflexe de vieille, je les relâche aussitôt, ballant le long de mon corps. Je porte une robe trop moulante, on voit un petit ventre rebondi qui commence à se former. Imperceptible pour l'œil étranger qui pensera que j'ai mangé trop de chocolat.. mais pour moi ce ventre signifie beaucoup. Ce ventre est un monde.
« Pardon ? » « Je suis enceinte. »La suite je ne la comprends pas très bien. Un petit rictus sur sa lève supérieur, son menton tremble un peu, ses yeux s'allument. Je retiens mon souffle, sans voir que lui aussi. Je re-porte mes mains à mon ventre, sans le faire exprès. C'est la goutte d'eau. J'ai l'impression que le monde va exploser. Sully explose lui; oui mais de rire. D'un rire guttural, roque, écorché, mais un rire franc. Un rire incontrôlable, démoniaque, dionysiaque. Les bras m'en tombent une deuxième fois. Ma mâchoire se décroche, ma lèvre tremble, ma bouche frémit... mes yeux allument. Me voilà lancée moi aussi, j'explose d'un rire fou. Impossible de nous arrêter. Ma vue se brouille, il est en boule sur le canapé de son infâme studio de centre ville avec vue sur les plus belles poubelles du quartier. J'ai peur qu'il fasse un arrêt à force de ne pas respirer.
« Non mais... » Il ne peut pas continuer, il n'en a pas la force. Je me blottis contre lui mais il me repousse un peu, je crois qu'il a besoin d'air.
« Non mais, franchement, je comprends maintenant pourquoi ton père avait toujours l'air surpris quand il fallait venir nous chercher au poste! T'es vraiment la meilleure actrice de l'univers. » Ses bras m'attrapent, fermement, avec cette rage inexplicable dont il fait toujours preuve. Cet espèce de manque de délicatesse qu'il a en toute circonstance. Je ne peux pas m'échapper, ses mains sont immenses, dures, un peu rapeuses. Sans y réfléchir, ma bouche attrape la sienne. Un chemin si familier qu'on n'y pense même plus. Huit ans qu'elles s'enchaînent régulièrement et s'oublient trop souvent. Huit ans que nos cœurs arrêtent de battre de temps à autre. Huit ans que j'oublie le chemin de ses bras, la couleur de ses yeux, pour mieux la retrouver après. Je me laisse couler dans son étreinte. Impression d'être une petite fille. J'en oublie presque mon aveux. Il me faudra quelques minutes pour me défaire de sa chaleur et le fixer à nouveau. J'essaye de lui offrir un regard désolée, je pense que je ressemble à un chaton écrasé.
« Sully, je suis sérieuse. Je suis enceinte. » Sa mâchoire se décroche, sa lèvre supérieure tremble un peu... son regard s'éteint, ses mains perdent dix degrés et son étreinte si violente se relâche comme un élastique qui claque.
Les minutes s'étirent. Je crois qu'il n'a pas compris. Il se lève. Aller. Retour. Aller. Retour. Je perds le compte des secondes, je perds le compte, je perds patience. J'aimerais le secouer comme un prunier, faire une blague, allumer une cigarette, n'importe quoi. Mais rien. J'attends, je lève les yeux au ciel quand il tourne le dos, mais je crois qu'il le voit. Il voit tout de toute façon. Un regard noir m'interpelle, je décèle la pointe d'interrogation au fond de ses pupilles et répond automatiquement parce que je le connais par coeur.
« Trois mois. » Ses yeux deviennent rond, énormes, un gouffre d'étonnement, de colère, de peur, de tristesse, je cherche la joie. Elle est loin, mais je crois que je la vois. Oui un peu, là-bas au fond.
« Quand ? Comment ? » Sa question m'arrache un sourire. Il se rend compte de son erreur trop tard et se fend d'un sourire également. Alors j'explique.
Je parle longtemps. Je raconte, je débite l'histoire que j'avais préparé mais j'oublie des choses. Alors je reviens en arrière, je m'emmêle. Je ris, je pleure un peu. Il m'empêche de fumer mais cours se prendre une bière quand même. J'attends qu'il parle mais il m'écoute. La première fois en neuf ans qu'il me laisse en place une sans m'interrompre. Il pose une question. Une question stupide qui me fait perdre mon sourire, perdre mon envie de lui arracher encore un baiser. Je ne réponds pas. Il connaît la réponse. Il sait que c'est fini tout ça, que c'est fini les autres, que c'est fini de faire semblant de pas s'aimer. Il sait qu'on est grand, qu'on peut plus tricher maintenant. Pas besoin d'un bébé pour le savoir. Il sait tout ça. Ses yeux le disent quand sa bouche doute encore.
Je suis allongée sur le tapis du salon. La tête posée sur ses jambes, près du radiateur. Il joue avec mes cheveux, me chatouille parce qu'il sait que je déteste ça.
« Comment on va faire alors ? On doit se marier tu crois ? » C'est ridicule. J'éclate de rire à sa question. Et puis quoi encore ? On devrait aussi aller à la messe et porter des jupes sous le genou ? Enfin moi, pas lui hein.
« On peut l'appeler Drago ? Ou Krum! On a qu'à l'appeler Krum, comme ça il cassera la gueule à tout ses potes dans la cour! Sinon, on peut l'appeler Luna si c'est une fille. Elle sera juste un peu sans amie, et puis elle ramènerait des foetus de chat à la maison au lieu de jouer avec des poupées. » Sa main sur ma bouche m'empêche de continuer. C'est pas faute de me débattre, rien à faire.
« Hors de question que le.. notre enfant porte un prénom sorti d'Harry Potter! Ou de ton imagination. Le pauvre! » Notre enfant. C'est étrange, ça sonne faux. Ça fait peur aussi. Si Sully ne dit rien, je sais qu'il n'en pense pas moins. À peine un an qu'on s'est remis ensemble, à peine un an que je m'habitue à ne plus regarder les autres garçons, ou plutôt à ne plus toucher aux autres garçons. À peine un an qu'il se fend d'un je t'aime, à peine un an qu'il n'ose plus me raconter ses exploits sexuels du lycée ou comment il a réussi à me tromper tel jour à telle heure quand on était en seconde.. à et puis en terminale aussi. À peine quelques mois que je suis diplômée, que j'apprends à travailler, respecter des horaires, ne pas boire les veilles de boulot, rester partiellement bourrée pendant les vernissages. On apprend encore à faire semblant d'être un couple sérieux, stable, deux jeunes actifs bien comme il faut. En vérité, on va toujours s'embrasser sur la grande roue comme des ados, courir dans sur l'herbe intouchable des parcs, casser l'ascenseur pour s'envoyer en l'air, regarder des séries stupides pendant tout notre temps libre. Je suis pas prête de m'inscrire à un cours de fitness, ne pas oublier mon rendez-vous immanquable avec le banquier, souhaiter l'anniversaire de tout le monde à l'heure, ne pas paumer les alliances de mon frère la veille de son mariage.
« On a le droit d'avoir des enfants alors qu'on a encore le tarif réduit au cinéma ? Oh et tu crois qu'on pourra encore se déguiser pour le Nouvel An quand on sera des parents ? » « Et les soirées téquila-vodka du samedi soir, on aura encore le droit d'y aller ? Et de gagner les concours de boisson ou le tournoi de beer-pong de ta fac ? »III. TOGETHER/ « Wyatt ? » « Nan c'est Diana. » « Merde, mais y a pas Wyatt ? » « Oona ? T'es déjà rentrée ? » « Comment ça déjà ? T'as vu l'heure qu'il est! Je te rappelle qu'on a abolit l'esclavage quand même. » « Ben t'es où ? » « J'suis dans le patio! » « Mais pas toi Diana! Nana, t'es où ? » « Dans l'entrée, c'est pas comme si la maison était gigantesque non plus! Oh et au fait tu te souviens de Lily ? Ben tu devineras jamais ce qu'elle a fait! Elle.. » « Parle pas d'une pièce à l'autre! » « Wyatt ? Ah ben t'es là du coup. Comment tu vas p'tit frère ? » « Y a Wyatt ? » « Non mais t'habites dans cette maison ou quoi ? » « Des fois je me pose la question vois-tu! Comment je peux ignorer que Wyatt est là ? » « Je suis là depuis plus longtemps que toi je te signale. Je garde Scout. » « Non c'est Diana qui garde Scout, elle est payée pour ça. Avec l'argent durement gagnée par Madame l'esclave. » « Te fous pas de ma gueule Sully! » « Oui mais je savais pas qu'elle était là et elle j'avais prévu avec Oona de garder la petite cette après-midi. » « Mais JE garde la petite! » « C'est pas grave, on va pas faire une montagne de tout ça. Mieux vaut deux paires d'yeux pour la garder. Vous avez vu comme elle galope vite ? Parfois je la paume dans la maison tellement elle va vite. Bon t'es où Sully ? Tu te pointes ou tu préfères jouer à cache-cache encore un moment ? » « Je suis là! » « Vous voyez que c'est faisable, tout le monde dans la même pièce! » « Cette maison c'est vraiment un moulin! » « Diana..! » « Non mais c'est vrai quoi! » « Bon et elle est où Scout ? » « Comment ça elle est où ? Elle est avec Wyatt puisque c'est lui qui la garde! » « Mais non depuis que Sully est rentré elle est avec lui. » « Ben non elle est pas avec moi puisqu'on a une babysitter qui s'occupe très bien d'elle! » « Mais je l'ai pas vue je vous dis! » « Merde les enfants, elle est où Scout sérieux ? SCOUT ? » « SCOUT ? » « Bébé ? » « J'y crois pas, vous avez paumé Scout! »