Naevia Ϟ I'd like to be the cream filling of a Stark brothers sandwich.
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Naevia R. Lance
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Sujet: Naevia Ϟ I'd like to be the cream filling of a Stark brothers sandwich. Ven 2 Aoû - 11:54
naevia rachel lance
« Too often, the thing you want the most is the one thing you can't have. Desire leaves us heartbroken »
Faut que je me présente, c’est ça ? Et si j’en ai pas envie d’abord ? Ouais bon, ça va, j’ai compris. Je m’appelle naevia rachel lance et j’ai vu le jour à galway le 22 avril 1983. Comment ça, ça m’fait quel âge … tu n’sais pas compter, c’est ça ? C’est moche. J’ai trente ans et toutes mes dents, enfin je crois. D’après ce que je sais, je suis irlandaise. Ah, c’est que t’es cash toi. Eh bien figures-toi que je suis célibataire et que j’aime les mecs, enfin je tombe tout le temps sur des cons.. Oh je t’ai pas dit ! Je travaille en tant que flic. Et quel est mon groupe ? C’est une très bonne question … je pense que j’appartiens plus aux my life would suck without you.
Tell us more about you ;
Mettre checked="checked" devant le type="checkbox"> de votre réponse. Noël en famille ? Quelle corvée ! Quel bonheur ! Un jour comme un autre. Euh je sais plus, j'ai oublié. Merci la morphine.
Sans vous, votre famille... Quelle famille? Elle s'en sortira très bien. C'est peine perdue. Ils trouveront bien quelqu’un d’autre sur qui se reposer.
Si vous deviez comparer votre famille à une célèbre famille ; vous seriez plutôt : Les Ewing, un chapeau de cowboy et des guns à la place des yeux, on est né pour s'éclater les dents. Les Ingalls, tout est beau, tout est joli. On est toujours d'accord, et quand on ne l'est pas, on fait la paix autour d'une tarte et d'un air de violon. Friends, comme les six héros de la célèbre série, vous n'avez pas pu choisir votre famille, mais plutôt vos amis. Et c'est sans doute mieux comme ça. Les Grimes, la vie n'a pas toujours été évidente pour vous. Beaucoup de drames, de pertes, et pourtant, vous vous serrez les coudes comme vous pouvez. Les Clarke, votre famille n'est qu'un pâle souvenir de la vie d'autrefois. Vous êtes seuls par choix ou par obligation.
Si vous aviez pu choisir un métier : Ingénieur : vous êtes un génie vous le savez. Archéologue : Harrison Ford n'a qu'à bien se tenir. Astronaute : vous avez la tête dans les nuages. Artiste : vous êtes une rock star et c'est tout.
Quelle est votre idylle idéale ? Chuck & Blair : du sang, des pleurs, mais une belle fin. Blanche Neige & Le Prince Charmant : un amour destiné. Chandler & Monica : des meilleurs amis devenus amants. Katniss et Peeta : se faire prendre à son propre jeu sans s'en rendre compte.
Quel a été le moment le plus embarrassant de votre vie ? « Oh, il n'y a pas à remonter bien loin. Evidemment mes parents m'ont collé la honte plus d'une fois au cours de ma vie, mais ça n'était pas au niveau de ce que je vais vous raconter. Il a fallu que je tombe amoureuse. Non, en soit, ça n'est pas embarrassant, quoique pour une handicapée des sentiments comme moi, sûrement que si. Le problème est que je suis tombée sur le gars qu'il ne fallait pas. Le SEUL putain de gars au monde. Je suis flic, et je suis tombée amoureuse d'un voleur. Et pas du type robin des bois avec une morale, non, juste un putain d'enfant de riches qui s'ennuie le dimanche après midi. Moi, je lui aurais conseillé de regarder walker, lui a préféré voler des galeries d'art. Et je me suis retrouvée en face de lui pendant le service. Attendez, on n'arrive même pas au summum de l'histoire. Il va sans dire que j'ai bien compris pourquoi il était dans cette galerie en plein milieu de la nuit. J'aurais très bien pu l'arrêter. Mais non, j'ai préféré me prendre une balle à sa place, me faire railler par mes collègues, foutre mon patron en colère et être à la limite du renvoi. Oui, c'était un magnifique moment. »
Si vous pouviez être un personnage Disney, lequel seriez-vous et pourquoi ? « Mulan, parce que c'est bien l'une des seules qui a tout compris à la vie. Elle a arrêté de porter des robes trois minutes après le début du film, pour se conduire en héroine. Elle a pris son destin en mains, pas comme ces petites greluches attendant leur prince charmant. Non, elle ce qu'elle voulait c'était sauver son père ; même si ça signifiait sacrifier sa vie...Et figurez vous que je la comprends vraiment. ( Et puis, quelle badass !) »
Comment fait-on les bébés ? « C'est une véritable bonne question, mais malheureusement tu ne la poses pas à la bonne personne. Je suis flic. Pas médecin, ou crétine d'infirmière scolaire mais flic. Alors si tu veux mon avis, je vais te le donner. Si tu as un peu de jugeote tu attendras au moins le lycée avant de comprendre comment on fait. Par contre, si tu es bête tu te retrouveras sûrement avec un mioche dans le bide avant la fin de l'année. Là, tu auras répondu toi même à la question, et en bonus, tu auras même le droit à deux vies gâchées. La tienne, et celle du petit.»
Si vous deviez choisir une destination pour vos prochaines vacances, quelle serait-elle et pourquoi ? « Mon rêve est de partir en Australie, sauf que seul le billet pour l'aller me coûterait environ...tous les salaires de toute ma vie. Vous savez, j'ai toujours considéré l'Australie comme LA terre sacrée. J'ai l'impression que la vie est plus belle là bas. Imaginez passer un noël en bikini sur une plage, et profiter d'un barbecue ? Etre plus habituée à croiser des kangourous que des lapins. Surfer chaque matin avant d'aller travailler. Ne jamais porter de pulls. Oui, j'idéalise sans doute trop, mais quand même, laissez moi rêver. »
Behind the screen ;
Pseudo/prénom : lux. Avatar : jennifer morrisson, the queen. Âge : trop vieille. Présence : totale & dévouée. Comment trouves-tu le forum ? peur-fect. Où l’as-tu connu ? magie. Le mot de la fin : HEAR ME ROAR IM A FREAKIN LANNISTER
Dernière édition par Naevia R. Lance le Mer 7 Aoû - 12:07, édité 8 fois
Naevia R. Lance
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Sujet: Re: Naevia Ϟ I'd like to be the cream filling of a Stark brothers sandwich. Ven 2 Aoû - 11:59
Ohana means family. Family means no one gets left behind ;
J'suis pas cinglée. Du moins pas tout le temps, ou pas depuis toujours en fait. Dernière des Lance, je suis née dans un petit village à côté de Galway, il y a déjà trente ans. (ne répétez pas mon âge, merci.) Toujours casse cou, j'avais toujours plus ou moins de mal à m'entendre avec ma grande sœur Phoebe. On était différente, peut être trop. Moi, casse cou, je n'hésitai pas à monter dans les arbres, à escalader les murs aux grands damnes de ma mère, alors qu'elle préférait lui voler ses chaussures à talons et rêver à son mariage royal. Et puis, il a fallu qu'elle tombe enceinte six mois avant son diplôme. Et là, tout a changé. Elle a emménagé avec cet idiot, devenu un temps garagiste, et a refait un autre gosse dans la foulée. A peine deux ans plus tard, il avait foutu le camp. J'avais douze ans. Et j'ai commencé à me prendre de passion pour cette famille extraordinaire. Chaque jour en rentrant des cours je m'occupais d'eux avec elle, je passais des nuits à l'hôpital auprès de mon filleul. Mon diplôme en poche, mes suites d'études aussi, je suis devenue flic. Pendant le même temps, Phoebe décida de déménager à Wexford, chez qui j'allais plusieurs fois par an, même si je travaillais à Dublin. Toute ma vie était carrée, concise. Aucun défaut. Et en à peine deux ans, tout a foutu le camp.
Going, going you're gone! I saw you yesterday, waiting too much, Till it slipped through your hands, And then you stagger to your feet and out the door, Cos there's no second chance
TICK TICK BOOM - the hives
A côté de Wexford, il y a un an.
« Mais tu vas bouger tes fesses siliconées de cet endroit, barbie ! » okay, mon coéquipier n'appréciait pas tellement ma familiarité avec les habitants de cette ville. Mais quoi ? Je devais me taire tout simplement parce qu'une petite adolescente de pacotille se baladait avec un sac qui avait la valeur de...dix ans de travail ? Hors de question. Je lui tendais la main alors pour l'aider à se relever, main qu'elle ignora volontairement. Cette petite était allongée sur le trottoir d'un hôtel, et qui gênait donc forcément la clientèle prestigieuse de l'endroit. On avait été appelé à ce propos donc, pour la bouger de gré ou de force. « Mais Justin Bieber doit arriver dans environ dix sept minutes ! Il faut trop que je le vois, c'est l'homme de ma vie. » J'éclatai alors de rire spontanément devant l'absurdité de ses dires, avant de me calmer suite au regard noir de mon collègue. Ce qu'ils sont nuls comme flics ici...ils ont été livrés sans la position humour ou quoi ? Je repris un minimum de sérieux pour lui répondre alors. « Tu sais ça peut être Barack Obama, Laura Ingalls ou encore Jésus Christ je ne te laisserai pas jouer à la SDF sur ce trottoir. » Pour seule réponse, j’obtins un doigt d'honneur. Charmant, ces gens, vraiment. « Mais t'as pas un peu de dignité ? » elle leva le regard vers moi, sûrement perturbée par un mot à plus de deux syllabes. Pour une fois que je parlais sans gros mot, j'en devenais incompréhensible pour les jeunes. « Traduction : tu crois qu'il va te trouver swaggy le Bieber, assise sur un trottoir comme une clocharde en manque de sexe ? Franchement, il risque pas de devenir ton boyfriend. » Excusez moi, moi non plus Bieber n'est pas ma tasse de thé (ou plutôt café) mais la radio le passe en boucle...alors à force, je connaissais par cœur ses chansons. Je la voyais se relever péniblement, toujours accrochée à sa pancarte remplie de cœurs de toutes les couleurs. A vomir. Les mains dans les poches, je la regardai ranger ses affaires à travers mes lunettes de soleil. « Non mais attends, fous moi cette pancarte à la poubelle ! » J'outrepassai mes droits, mais que voulez vous ? Elle s'était déjà assez auto humiliée pour aujourd'hui, et puis, on était jamais loin d'une bieberechute. La jeune fille me la tendit alors, comme si j'étais sa femme de ménage. « Hey ! Tu m'as prise pour qui ? T'as deux jambes non ? » Elle hochait la tête que oui. Je continuai. « Fais deux pas. » Elle s'exécuta. « Bah voilà, tu connais le fonctionnement pour aller jusqu'à la poubelle, princesse. » Je faisais demi tour pour quitter l'endroit, mais m'arrêtai alors que je l'entendais ronchonner. « Je te préviens, la prochaine fois je prends une photo zoomée et sans photoshop de toi, et je l'envoie sur twitter. » J'hochai les épaules, un sourire aux lèvres, avant d'ajouter tout en partant « qui fait le malin, tombe dans l'ravin ! »
Voila, une simple journée dans les environs de Wexford. Inutile de vous expliquer les jours où ce sont les One Direction qui passent...C'est pire encore ! J'avais l'impression que Wexford était une grande cour d'école. Dans cette cour, il y avait deux clans principaux : les pauvres et les riches...et généralement, l'un comme l'autre faisait tout pour foutre l'autre dans la merde. Pas que j'ai réellement un avis sur leurs conditions sociales, mais je n'étais pas venue ici pour jouer la médiatrice. En fait, si on m'avait demandé mon avis, je ne serai pas revenue tout court. J'en étais à un point si désespérée que même les bouchons de Dublin me manquait. Et alors qu'un couple en voiture mettait trois mille ans à sortir d'une place de parking, et que je lançais un il te faut tout Manhattan pour sortir de là ?!, je repensais alors à ce qui avait été ma belle vie jusqu'à lors.
Oh, oh-oh I got a love that keeps me waiting Oh, oh-oh I got a love that keeps me waiting I'm a lonely boy I'm a lonely boy Oh, oh-oh I got a love that keeps me waiting LONELY BOY - the black keys
FLASH BACK, il y a un an et demi à Dublin.
« Noooooooon, reste ! » Je me levai subitement du lit, sortant à peine de ma léthargie. Je lui sautai dessus alors par derrière, en criant alors que ses réflexes lui permirent de ne pas nous faire tomber tous les deux la tête la première. « Je m'en fous de ton boulot. T'as pas le droit de partir aussi vite. » m'empressai-je d'ajouter en lui donnant quelques baisers dans le cou. A peine quelques semaines passée à ses côtés, et pourtant me voilà totalement sous son charme. On s'était rencontré dans un bar -où j'allais tout le temps-. Il m'avait interpellé alors que je jouais aux fléchettes, certain de pouvoir me battre même en fermant les yeux. (Ce qu'il a fait à vrai dire, mais je n'aime pas vanter ses talents.) Doucement, mon presque-peut-être-futur-copain me posa sur le sol de la chambre pour s'habiller et filer expressément à son boulot. A vrai dire, je ne savais pas vraiment ce qu'il faisait. ( A vrai dire, ça n'était pas notre sujet de conversation tout court, quand conversation il y avait.) Tout ce que je savais c'est que ce matin là, il avait eu un appel d'un de ses collègues qui parlait de quelque chose d'urgent. Joueuse, j'attrapai alors son jean, et sortis de la chambre à vive allure en éclatant de rire. « Naeviaaaaaaaaaaa, je te jure, un jour je vais vraiment t'enfermer dans le placard pendant une heure pour te punir. » j'arquai un sourcil, un sourire taquin sur les lèvres. « Je suis flic. Si j'ai envie de te réquisitionner ton pantalon, je le fais ! » Je lui tirai la langue, attendant qu'il me supplie. Au contraire, je le voyais s’avancer vers moi, une lueur dans le regard, comme s'il préparait quelque chose. « T'es sûre de ça ? » me lança-t-il tout en me saisissant par la taille. Il passa sa main alors sur mon dos, me caressait le long de la colonne vertébrale tout en m'embrassant doucement dans le cou. « J'ai gagné... » l'entendis-je murmurer, victorieux alors que je saisissais ses lèvres dans un dernier baiser.
Plutôt de bonne humeur, - ça change -, je me rendis vers le commissariat du coin où j'officiais. Évidemment, j'étais en retard pour la grande réunion du grand chef. Mais que voulez vous ? Je ne pouvais pas être gentille et à l'heure en même temps ! « C'est quoi ça ? » demandai-je tout en attrapant un gros dossier qui se trouvait devant ma chaise. « Notre chance de briller, Thorne.» Je relevai la tête pas certaine pour un sous de comprendre de quoi il parlait. Depuis que le champion de fléchettes était arrivé dans ma vie, j'étais un peu à l'ouest. (beaucoup.) « Une invitation pour les Grammy Awards chef ? » J'espérais qu'il paye l'avion, Los Angeles n'était pas à côté. « Très drôle, Thorne. Annulez tout vos plans pour ce soir. Cette nuit, nous avons une infiltration. Vous savez, ce groupe qui vole des tableaux depuis plusieurs mois ? On a eu un appel anonyme. Ils devraient officier ce soir, pendant l'ouverture de la galerie Keller&co. Je vous veux tous sur ce coup. »
I'm a cowboy, on a steel horse I ride I'm wanted (wanted) dead or alive I'm a cowboy, I got the night on my side I'm wanted (wanted) dead or alive WANTED DEAD OR ALIVE - bon jovi
FLASH BACK, il y a un an et demi à Dublin.
« Thorne, en position ? » Je levai les yeux au ciel, attrapant mon talkie-walkie qui coûtait 300$ et attention si je le sais c'est qu'on me l'a répété pendant x heures pour être bien sûre que je ne foute pas tout en l'air. « Oui, chef. » ironisai-je. J'attrapai mon flingue, pointé droit devant moi, je franchissais silencieusement les escaliers de cette immense galerie artistique, à la recherche de quelques voleurs qui se croyaient dans Ocean' Eleven. L'adrénaline me faisait avancer plus rapidement, curieuse de me retrouver face à ces brigands. Et alors que j'allais tourner, je sentis une main contre ma bouche, tandis qu'un bras m'accrochait à la taille. Je tentais de me débattre, de hurler, mais j'étais prise au piège. Je réfléchis alors à toute vitesse, revoyant les différentes prises que j'avais apprise, et que je pourrais utiliser pour me sortir de cette situation basique. Et alors que je m'apprêtais à montrer le Walker qui sommeillait en moi, je fermais les yeux en attendant la dernière voix que je pensais entendre ici. « T'aurais pas dû être là, Nae. » C'était lui. Le champion de fléchettes. Mon futur-peut-être-petit-ami qui devenait à l'instant même mon futur-jamais-petit-ami. Il me relâcha aussitôt, levant les bras comme s'il se rendait. «Fais ce que tu veux de moi. » J'entends bien. Mon Moi flic aurait du réagir tout de suite et l'arrêter, mais à vrai dire, j'étais trop surprise pour faire quoi que ce soit. Complètement paralysée. « Dis moi que c'est une caméra cachée. » murmurai-je. Je le vis sourire, avant de me répondre. « Tu n'étais pas sensée l'apprendre...encore moins être là. » J'avais une foule de questions qui se bousculaient dans ma tête. Est ce qu'il s'était moqué de moi ? Est ce qu'il avait prévu ça depuis le début ? Est ce qu'il avait réellement ressenti quelque chose pour moi, au moins un tout petit peu ? J'ouvris la bouche, prête à les lui poser, quand je m'arrêtai, comme réveillée par la voix de mon chef. « Thorne, on en a un dans le viseur ! » Je levai les yeux vers la fenêtre, mon regard surprenant un fil rouge. Sans même réfléchir, je me laissai guider par mon cœur, et je poussais au même moment le garçon le plus fou de l'univers, pour me prendre une balle à sa place. Après l'impact, un silence s'installa pendant quelques secondes, et puis je vis ses compères s'enfuirent, le suppliant de venir avec eux. Il ne bougea pas pour autant, son regard fixé sur moi. « Va t'en . » dis-je dans un souffle. Ma blessure n'était pas grave en soi. Une balle dans l'épaule. « Va t'en... »répétai-je alors. Je savais que j'avais outrepassé les limites, que j'aurais sans doute de gros problèmes...mais je ne pouvais pas le laisser. Je tournai alors la tête, décidée à ne pas le voir partir. Les larmes aux yeux, sans doute à cause de la blessure – bien sûr – je le sentis pourtant s'approcher de moi, me volait un baiser et partir en courant.
« Comment vous sentez vous, Thorne ? » le bras en écharpe, j'entrai dans le bureau de mon patron. Une semaine s'était écoulée depuis ma mésaventure. J'avais espéré passer sous les radars de mon boss, ou de qui que ce soit. Je voulais juste vraiment oublier cette nuit. « Plutôt bien chef, prête à reprendre. » Je lui souris. Il jeta un dossier sur le bureau, avant de me fixer pendant quelques secondes. « Vous savez, quelques personnes vous ont vu lui parler. » Je tournai la tête, évitant soigneusement son regard et de répondre « A qui, monsieur ? » Jamais je n'avait été aussi polie, c'est dire ! « Au voleur Thorne, au voleur pour qui vous vous êtes prise une balle. » J'étais prête à répondre, dire n'importe quel mensonge possible, mais il me coupa dans son élan. « Ne commencez pas Thorne, j'en ai assez pour vous virer. » Je déglutis. « Mais vous avez toujours été un bon élément...un peu original je dois dire, mais vous avez toujours obtenu d'excellents résultats. Donc...nous allons oublier votre incartade. A une condition, Thorne. Pour les prochains mois, vous allez travailler dans les alentours de Wexford. Après tout, ça vous rapprochera de votre famille...Avec un peu de chance, ils réussiront peut être à vous rendre plus réfléchie. » J'étais prête à répliquer, me foutant complètement qu'il me fasse une fleur en cet instant. « Taisez vous. Si vous pouviez vous la fermer pour une fois, ça serait le plus grand des remerciements.»
À Wexford, il y a neuf mois.
« Phoebe, arrête de te plaindre, t'es trop chiante ! » doucement j'aidais ma grande sœur à se lever de son lit. Voila trois mois que j'étais rentrée au bercail, et elle m'avait gentiment demandé de m'installer chez elle. Au départ, je croyais sincèrement que c'était un vrai gage d'hospitalité, un truc fraternel vous voyez. Puis finalement, je me suis rendue compte assez tôt qu'elle avait quelque chose derrière la tête. Comme toujours. Après tout, c'était elle l'ainée : ça avait toujours été celle qui dirigeait. « Je vais mourir. » Spontanément, je lève les yeux au ciel. Je sais, ça en refroidirait plus d'un si on leur disait ça de but en blanc. Mais moi, voyez vous, je semble totalement hermétique à ce qui touche normalement l'ensemble des êtres humains. « C'est sûr qu'à force de le répéter encore et encore j'vais finir par prendre mon flingue et finir le boulot. » Si elle attendait de ma part un quelconque soutien qui inclurait de la pitié, elle pouvait aller se recoucher. Céder aux alarmes du désespoir m'avaient toujours fortement déplu. Il fallait encaisser. Après tout, ma grand mère me disait toujours que le bon Dieu nous envoyait que ce qu'on pouvait supporter. Je ne crois pas au bon Dieu. Mais pourquoi pas. Un cancer ! Tous les jours des gens réussissaient à vaincre cette putain de maladie. Pourquoi il en serait différemment pour Phoebe ? Si elle avait pu me supporter toute sa vie, le cancer n'était rien comparé à moi. « Franchement, t'es même pas au stade terminal ; ni même à ton dernier jour. Tu pourrais pas remonter tes manches un peu et sourire à la vie ? Ou à tes gosses au moins ? » Quand j'étais revenue à Wexford je n'avais jamais imaginé devenir baby sitter à temps partiel. Et pourtant, lorsque ma sœur ne se reposait pas ou ne se soignait pas, elle préférait les éviter. « Ils n'ont pas besoin de me voir comme ça. »
Et depuis, ils ne l'ont pas vu beaucoup. A peine deux mois après, ma grande sœur se laissait gagner complètement par la maladie et décédé en pleine nuit juste après m'avoir fait promettre de veiller sur ses enfants.
Naevia Ϟ I'd like to be the cream filling of a Stark brothers sandwich.