Pseudo/prénom : Malou
Avatar : Lyndsy Fonseca
Âge : 25 ans
Présence : En principe, 7j/7
Comment trouves-tu le forum ? Vraiment sympa! J'ai hâte d'y rp :)
Où l’as-tu connu ? Via partenariat
Le mot de la fin : Chupa Chups les amis!

Code:

[b]LYNDSY FONSECA[/b] [color=#cc3333]Ҩ[/color] [i]Blake J. Thompson[/i]

Je suis née ici, en Irlande, et je sais que je mourrai ici.

Il y a vingt ans de ça, ma mère accouchait de moi. Honnêtement, je n'ai jamais compris pourquoi ils m'ont fait. Pire encore, pourquoi ils m'avaient gardé. Je crois que, depuis toujours, je n'ai jamais vraiment eu de parents. J'ai souvent entendu mon frère les engueuler en leur disant comment ils pouvaient laisser un bébé hurler comme ça sans aller voir ce qui se passait. Je crois qu'il était plus simple pour mes parents de parader avec moi quand Siobhan avait fini de s'occuper de moi et une fois que j'étais présentable plutôt que de se lever la nuit pour me donner à manger, me changer, me laver. Heureusement qu'il était là. Je ne sais pas trop ce que je serais devenue sans lui. Mon frère, mon unique point de repère. Déjà tout petits, on était collé l'un à l'autre. Bien sur, avec 17 ans de différence, j'avais de quoi être protégée dès le plus jeune âge. Mais je me rappellerai toujours du jour de mes six ans de quand il est parti pour rentrer à l'académie de police. J'étais à la fois fière de lui et désemparée de devoir restée seule pour de bon avec mes géniteurs. Il m'avait promis de revenir aussi souvent que possible. Aussi souvent que possible ne l'était pas assez pour moi. Maintenant en âge de pouvoir faire des choses, mes parents ne s'en privaient pas: vaisselle, courses, ménage, repas, .. Tout y passait. Et quand ça ne leur convenait pas.. La punition était à la hauteur de leur fureur. Petite, je priais. Je priais que ce Dieu Miséricordieux fasse quelque chose pour m'aider. Mais j'ai rapidement compris que les attentes n'étaient que d'un seul côté alors j'ai cessé. Quand Siobhan rentrait, je pouvais pas lui dire ce que je vivais quand il était absent. Je refusais de gâcher nos moments par mes plaintes. Même si, je crois, il devait bien se douter de certaines choses. Les années ont passée comme ça. Dans les brimades, les engueulades, les reproches. Jusqu'à mes treize ans. Je revois encore son visage déchiré, déformé par la colère, la folie meurtrière. J'ai compris qu'à cet instant, ça allait être lui ou moi. Il avait défait sa ceinture tout en s'approchant de moi. Je n'ai su ce que j'avais que lorsqu'il avait été envoyé à l'hôpital. Mon père. D'après ma mère, il s'était avancé et quand il a voulu me fouetter avec sa ceinture, je l'ai frappé avec ce que j'avais sous la main: un marteau. Trois côtes cassées. Par fierté, il avait dit au médecin qu'il était entrain de réparer le toit et qu'il avait glissé pour s'écraser au sol. Quand il est rentré à la maison, j'ai eu le temps d'attraper quelques affaires dans l'ancien sac de voyage de Siobhan pour quitter les lieux. Définitivement. Ils me mettaient dehors dans l'espoir que je revienne en rampant. Je n'y suis jamais revenue. Dans un premier temps, je suis allée chez une amie. Sa mère étant mon professeur, je savais que je ne risquais rien. Et la preuve, elle m'a permis de rester cinq ans chez elles. Une fois majeur, je suis partie. Je suis restée deux trois jours dans la rue avant de faire une brève halte chez mon frère le temps de mon inscription à l'université de Wexford. Une fois la bourse accordée et le logement trouvé, je suis partie. Depuis? J'ai fini mes études, je travaille actuellement dans un petit cabinet d'avocats du coin puisque je suis moi-même avocate. Je garde toujours contact avec mon frère.. Bien que ça soit moins souvent qu'avant. Je crois qu'il a besoin d'apaiser sa conscience en prenant des nouvelles de moi. Au final, être seule ce n'est pas plus mal.. Et Wexford m'apporte ce dont j'avais besoin: une vie rien qu'à moi.