Woody Roman Comwelth

« Nothing is impossible, the world itself says ‘i’m possible’. »
Audrey Hepburn

Nom • Comwelth Prénoms • Woody Roman Date de naissance • 10 décembre Âge • 25 ans Métier • fleuriste Statut Social • compliqué Avatar • Evan Peters Groupe • écrire ici Crédit • tumblr

QUALITÉS joueur doux posé malin blagueur gentil DÉFAUTS timide candide émotif culpabilise méfiant perdu HOBBIES jeux vidéos nourrir mon chat lire des magazines faire les labyrinthes derrière les boîte de céréales prier baseball PRÉFÉRENCES j'aime les garçons j'aime les sucreries, surtout les truffes au chocolat je fais semblant de détester mes parents, mais je les aime j'adore le rose mais personne ne le sait je déteste qu'on me parle mal, même si je ne me défends jamais je déteste l'hiver parce que je suis tout le temps malade

Questions pour les enfants
Quelle relation entretenez-vous avec vos parents ? … Plus aucune relation ? Ils m’ont mis à la porte il y a quelques semaines, et je n’ai plus mis les pieds dans ma… leur maison depuis. Bien qu’il m’arrive d’errer dans les environs, je n’ai jamais le courage de sonner à la porte. De toute façon, mon frère ne veut pas que je retourne vers eux… C’est pour mon bien, et il a sans doute raison, mais c’est dur. Je respecte toujours les conseils de mes parents en priant tous les soirs pour le salut de mon âme. Même si je vais passer le plus clair de ma mort en Enfer, autant limiter les dégâts. Isaac ne comprendrait pas, du coup je le fais en cachette. Des fois, j’aimerais bien que tout redevienne comme avant, avant que je leur dise ce qui a tout gâché. J’aime mes parents, malgré le fait qu’ils pensent que je suis un dégénéré, je n’arrive tout simplement pas à les haïr. Je devrais, mais je ne peux pas m’empêcher de penser que ce n’est que de ma faute et que si j’avais fait un effort, on n’en serait pas là aujourd’hui.
Quel a été votre plus grand conflit ? Mon homosexualité ? Enfin, conflit est un grand mot, il aurait fallu que je me mêle un peu à notre dispute. Or, je m’en suis pris plein la gueule, puis ils m’ont mis dehors avec un sac de vêtements, sans argent ni rien d’autre. Je n’ai même pas pu exposer les arguments que j’avais soigneusement écrits et répétés trois jours durant. Mes parents m’ont récité les mots de l’ancien testament sur ma condition, que je connaissais déjà par cœur, et m’ont dit que si moi-même je ne voulais pas changer, ils ne pourraient rien faire pour mon âme. Je n’ai pas pu en placer une. A la fin, ils en étaient presque rendus à me pourchasser avec un crucifix en hurlant que j’étais possédé par le démon. J’ai eu peur et j’ai capitulé. J’aurais dû rire et leur promettre que c’était une mauvaise blague.
Quel est votre meilleure prétexte pour une sortie ou de l’argent ? Si je voulais vraiment sortir, il fallait que j’aille directement chez un ami après l’école, avec le sac à dos et compagnie, en essayant de ne pas redouter la baffe paternelle prévue pour le retour à la maison. Même en plein après-midi, alors j’ai vite abandonné les sorties plus tardives par crainte des remontrances. La seule sortie autorisée, c’était la messe. Mon enfance a été merveilleuse… J’aurais aimé avoir la force d’Isaac, pour leur tenir tête et prendre mon indépendance vis-à-vis d’eux très vite, comme il l’avait fait. Mais, étant leur petit dernier, ils me couvaient encore bien davantage et en exigeaient bien trop de ma part. On finit par s’habituer. Quant à l’argent, je n’ai jamais osé leur en demander, je priais Dieu pour trouver un dollar par terre ou mes amis avaient suffisamment pitié de moi pour m’offrir quelques sucreries ou un ticket de cinéma…
Quel a été le moment le plus embarrassant dans votre vie d’enfant ? J’avais dix ans, j’étais au musée pour une sortie d’école, il y avait tous mes camarades de classe, parmi lesquels mes amis… Ma mère est arrivée, rouge de rage, sans doute parce qu’on avait refusé de la laisser entrer sans payer, elle m’a prise par la main et a voulu me trainer dehors, manquant de me déboiter le bras. La maîtresse a essayé de la calmer, lui a demandé quel était le problème. J’aurais préféré qu’elle s’abstienne de cette question, ma mère s’est mise dans une colère folle, à lui hurler que nous n’étions que des enfants et qu’on ne devait pas montrer cela à des yeux innocents. Sur le moment, j’étais paralysé par la honte, tel un pantin entre les mains de ma mère, tandis que tous les élèves me dévisageaient soit d’un air ébahi, soit en ricanant. Le petit chéri à sa maman était déjà mon surnom, ça ne m’enchantait pas que les rumeurs soient confirmées. J’ai compris bien plus tard la raison de son pétage de plomb : il y a des nus dans ce musée…
Quelle est votre meilleure combine pour sortir en douce ? Prier Dieu de m’envoyer un signe ? Ou tout simplement de me donner le courage de désobéir à mes parents ? Mes escapades d’enfant se résumaient à quelques heures l’après-midi. Mais le soir, je ne suis jamais sorti sans leur permission. Ce qui m’a valu d’être la risée de mon groupe d’amis une fois qu’ils sont tous devenus des adolescents faisant la fête jusqu’à pas d’heure. Evidemment, mes parents n’acceptaient que très rarement de me laisser sortir. En fait, les rares fois où ils me disaient oui, c’était pour une nocturne des jeunesses catholiques à l’église. Vous voyez le tableau ? Ou alors ils s’assuraient que je sois entouré non-stop par des membres du club de lecture biblique ou de celui de chasteté. On s’amuse beaucoup avec ces gens, ils s’offusquent à la moindre chanson vulgaire, ne boivent pas une goutte d’alcool et le couvre-feu est fixé à vingt-deux heures grand maximum. C’était encore comme ça il y a quelques années, jusqu’à que je comprenne qu’il suffise de prétexter que je vais prier dans ma chambre pour que mes parents ne vérifient jamais si je suis toujours bien là, à genoux devant la croix qu’on m’a installée. Après, un peu d’agilité, on atterrit bien vite dans le jardin, et à nous la liberté.
Comment on fait les bébés ? Posez la question à mes parents, vous leur ferez faire une crise cardiaque. C’est complètement tabou, c’est mon frère qui m’a expliqué quand il a remarqué ma naïveté à ce sujet. J’ai tout de suite capté pourquoi autant de personnes se foutaient de ma gueule. Isaac et moi, on est le fruit de l’immaculée conception, il n’y a que ça qui compte comme explication, pour mes parents. Je pense que c’est un blasphème, mais peu importe. Je suis trop coincé pour vous l’exposer en détail, donc la seule réponse que je vous donnerais, c’est : pas en étant gay.

Spoiler:

My Story

« Je suis fier de toi, fiston. » Quinze ans. Ce n’est pas un âge où un père dit ça à son fils. C’est plutôt les engueulades, les conneries liées à l’alcool, les nuits où on découche. Je dois être l’exception qui confirme la règle, je suis un enfant modèle. Du point de vue de mes parents, en tout cas. Ils sont persuadés que je suis heureux. Pourtant, je passe mon temps à les écouter avec un visage vide de toute expression. Ils n’arrêtent pas de répéter à tous leurs amis de l’église que je suis parfait et ça ne me fait rien du tout. Je déprime à longueur de journées, et ils pensent que je suis bien comme ça. C’est pas la perspicacité qui les étouffe. J’ai trois activités : lycée, baseball, messe. Excellentes notes, meilleur frappeur de l’équipe, aucune absence le dimanche matin même avec quarante de fièvre. Je fais partie du club de chasteté et de celui de lecture biblique. Deux clubs remplis d’allumés qui se consacrent à Jésus. Ma mère m’a inscrite. Elle voudrait que je me marie avec la présidente du club de chasteté. Je vais à chacune des réunions avec un enthousiasme qui m’est propre, en clair je ne fais que compter les secondes dans ma tête en espérant que ça passe plus vite. Les seuls accrochages avec mes parents, ça a été des sorties jusque cinq heures de l’après-midi, j’suis trop un rebelle quoi. Alors oui, en apparence, je suis un bon petit chrétien, maintenant il faudrait que le mental suive, parce que, honnêtement, j’en ai rien à caler. Je le fais seulement pour qu’on me laisse tranquille. En vrai, je n’ai aucune idée de ce que je veux faire, du coup je reste sur le chemin que mes parents ont tout tracé pour moi. C’est plus simple. « Pour te récompenser, cet été, tu pourras aller avec les jeunesses catholiques à New York. » Super. Camp scout puissance mille. On va visiter des églises, faire la charité, chanter des psaumes et répandre la bonne nouvelle. Tellement d’amusements en perspective…